Le 16 décembre 1990, après plusieurs années de désordre, le père Jean-Bertrand Aristide (37 ans) est élu à la présidence de la république d'Haïti. L'élection démocratique de ce militant des droits de l'homme est accueillie avec enthousiasme par l'opinion démocratique mondiale qui se prend à espérer un changement de cap à Haïti. Mais ses maladresses valent au prêtre d'être renversé par un coup d'État militaire sanglant le 29 septembre 1991.
Aristide revient au pouvoir dans les fourgons de l'armée américaine, avec la bénédiction de l'Organisation des Nations Unies, le 19 septembre 1994. Mais à peine les militaires de Washington et les casques bleus de l'ONU sont-ils repartis que l'ancien « curé des bidonvilles » renoue avec les pratiques dictatoriales et sanglantes de ses prédécesseurs. Défroqué et marié à une avocate de la bourgeoisie mulâtre, il pille sans vergogne les caisses de l'État tandis que le peuple se repose pour sa survie sur les organisations caritatives occidentales.
Aristide est chassé du pouvoir le 1er mars 2004 cependant que des militaires américains débarquent à Port-au-Prince une nouvelle fois.
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