Lamartine (1790 - 1869)

« Mon cœur lassé de tout... »

Le romantisme et sa foisonnante créativité ont trouvé en Lamartine leur grand homme et leur œuvre emblématique. Il a trente ans à peine lorsque sont publiées en 1820 ses Méditations poétiques. Elles connaissent un immense succès à travers toute l’Europe, le transformant aussitôt en figure de proue de ce mouvement artistique en plein essor. 

Pour toute une génération, il devient l’une des plumes les plus inspirées et l’une des voix les plus écoutées. Le poète romantique compte aussi parmi les très rares hommes de plume français qui se sont engagés activement en politique...

De la gloire à l'indigence

Combien de vies a vécu Alphonse de Lamartine ? Elles furent nombreuses en tout cas. Après une vie de séducteur mondain enclin aux voyages durant laquelle il accumule les conquêtes, Lamartine devient le grand homme du romantisme avec les Méditations poétiques. Publiés en 1820, elles sont l’un des plus grands succès du moment à travers toute l’Europe et le transforment en figure de proue de ce mouvement artistique en plein essor.

Portrait en pied d'Alphonse de Lamartine, 1839, Henri Decaisne, Mâcon, musée des Ursulines. L'agrandissement est le portrait de Mary Ann Elisa Birch par Jean-Léon Gérôme, 1849 Devenu célèbre, il entame une carrière diplomatique et s’assagit au point de se marier. Sa notoriété ne se dément pas, au point qu’il est élu à l’Académie française en 1830. Il agrémente son existence de nombreux voyages, dont l’un au Moyen-Orient, où il va jusqu’à accepter les titres de « prince » ou même d’« émir ». Son retour est marqué par le deuil de Julia, sa fille, et les soucis financiers qui l’obligent à rédiger en toute hâte son Voyage en Orient en 1835.

En parallèle, il a décidé de se lancer en politique. Devenu député et conseiller général, il devient un personnage éminent, jouant de son charme et de sa stature littéraire, qu’il continue régulièrement de consolider. En 1847, il publie ainsi une Histoire des Girondins qui assoit sa légitimité dans l’arène électorale.

Lors de la révolution de 1848, il appelle de ses vœux une « République nouvelle, pure, sainte, immortelle, populaire et transcendante, pacifique et grande » et va accéder au pouvoir en devenant ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire. C’est l’apogée de son parcours.

La suite sera émaillée de déconvenues et de déboires. Présumant de son aura politique, il se présente à l’élection présidentielle face à Louis-Napoléon Bonaparte. C’est l’humiliation puisque ne se portent sur son nom que 18 000 suffrages alors que le futur empereur en recueille 5 millions. En 1858, la souscription nationale organisée pour éponger les dettes du « vieux roi » est un autre échec. Lamartine sera contraint de vendre sa propriété et finira ses jours dans l’indigence, soutenu par sa nièce.

Publié ou mis à jour le : 2022-07-04 23:53:11

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