De sa jeunesse à sa mort, en 1929, Georges Clemenceau a marqué de son empreinte l'histoire de la IIIe République.
Dès la naissance de celle-ci, en 1870, à la suite de la défaite de Sedan et de la chute du Second Empire, le voilà aux premières loges en tant que maire de Montmartre.
Son activité se reflète dans la presse, à laquelle il a voué une passion incommensurable. En voici quelques aspects sélectionnés par Julie Duruflé (Bibliothèque Nationale de France, Retronews).
Le Français (18 mars 1871) oppose un article de son confrère Le National aux dires de G. Clémenceau sur les origines de l'insurrection qui va donner naissance à la Commune.
Dans Le Petit Marseillais (25 mars 1871), G. Clémenceau, élu député de Paris, s'oppose à Thiers sur l'attitude à prendre à l'égard de l'insurrection qui vient d'éclater à Paris.
Le député a besoin d'un journal pour porter ses idées et asseoir son influence. Ce sera La Justice
Après la malheureuse affaire de Panama qui l'a chassé de l'assemblée, Clemenceau repart à l'offensive en prenant fait et cause pour le capitaine Dreyfus. Comme il tient une chronique dans le journal L'Aurore, il obtient que celui-ci publie le 13 janvier 1898 la plaidoirie de Zola avec un titre qui fera date et dont la paternité lui revient : J'Accuse...!
Après avoir démissionné de L'Aurore, Clemenceau a fondé son propre hebdomadaire, Le Bloc, dont il a été l'unique rédacteur pendant un an. Ses retrouvailles avec L'Aurore signe son retour à l'avant-scène.
Le Petit Journal (14 mars 1906) présente le gouvernement Sarrien avec, à l'Intérieur, un vieil homme dont on n'a pas fini d'entendre parler...
L'Humanité du 21 juillet 1909 applaudit la chute du cabinet Clemenceau. Le quotidien socialiste de Jean Jaurès se montre très dur sur son bilan de trente mois...
Le 16 novembre 1917, le président de la République propose à son ennemi intime de former un gouvernement de la dernière chance. L'Humanité elle-même s'y montre favorable...
Le Petit Parisien du 12 novembre 1918 commet un impair de taille à la Une en confondant l'armistice avec un acte de capitulation. L'armistice suspend seulement les hostilités...
Émotion unanime après l'attentat d'Émile Cottin, comme le montre la Une du Petit Journal.
L'Homme Libre, fondé par G. Clemenceau en 1913, détaille scrupuleusement les termes du traité de Versailles.
L'Ouest-Éclair évoque respectueusement la carrière du « Père la Victoire ».
En conclusion, on peut se reporter aussi au dossier multimédia du réseau Canopé consacré à Clemenceau, avec vidéos, entretiens, chronologies etc.
La IIIe République
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