Bordeaux

« La plus belle ville du royaume »

L'agglomération bordelaise, qui compte aujourd'hui environ 600.000 habitants, s’étire sur la rive sud de la Garonne.

Cliquez sur l'image pour voir la carte de BordeauxNé dans les Pyrénées, le fleuve forme à cet endroit un large croissant de lune, juste avant de rejoindre la Dordogne pour constituer avec celle-ci l’estuaire de la Gironde, la plus grande frayère (lieu de reproduction des poissons) d’Europe.

Le port de la Lune, le quai des Chartrons, l'esplanade des Quinconces,  la place de la Bourse et le pont de pierre (ci-dessous) tissent le lien entre la ville et le fleuve.

La Garonne au pont de Pierre (Bordeaux), photo : Fabienne Vignolle

Nos ancêtres les Gallo-Romains

Une première cité est fondée à cet emplacement, au IIIe siècle avant JC, par la tribu gauloise des Bituriges Vivisques. On lui doit le premier vignoble de la région, le « biturisca » (à l’origine du mot « biture », synonyme de piquette !).

Après la conquête romaine, la cité devient la capitale de l’Aquitaine IIe sous le nom de Burdigala. Elle se développe à la façon romaine, avec un axe nord-sud (le « cardo ») et un axe est-ouest (le « decumanus ») qui se rencontrent au forum.

L’ancien cardo est aujourd’hui le lieu le plus fréquenté de la ville, sous le nom de rue Sainte-Catherine. Droite et longue de 2 kilomètres, c’est la rue piétonne la plus longue d’Europe à ce jour.

Le palais Gallien (amphithéâtre du IIIe siècle, Bordeaux)

À l’automne de l’empire romain, au IIIe siècle de notre ère, Burdigala s’honore déjà d’un grand écrivain et poète, Ausone, qui est également un notable et un grand propriétaire de la région et deviendra le conseiller des empereurs.

De cette époque relativement florissante subsistent les vestiges du « palais Gallien », un amphithéâtre de 17000 places ainsi dénommé en raison de l’empereur qui régnait au temps de sa construction.

Timide renouveau

Dans la longue période sombre qui suit, l’Aquitaine et sa capitale subissent les assauts de différents pillards : Vandales, Goths, Arabes et Normands.

Enfin, après sept siècles d’effacement, Bordeaux a l’insigne honneur de recevoir la visite du pape Urbain II. En route pour le mémorable concile de Clermont, le souverain pontife consacre la première cathédrale Saint-André le 1er mai 1096. Poursuivant son chemin, il consacre aussi à Toulouse, quelques semaines plus tard, la basilique Saint-Sernin.

Il reste peu de chose de cette cathédrale médiévale, l’édifice ayant été reconstruit dans le style gothique flamboyant au XVe siècle. Comme le terrain est marécageux et instable, les cloches de la nouvelle cathédrale sont alors montées sur une tour adjacente, la Pey-Berland. Le 11 juillet 1530, la cathédrale Saint-André reçoit Éléonore de Habsbourg, veuve du roi du Portugal et sœur aînée de Charles Quint, promise en mariage à François 1er. Et le 28 novembre 1615 a lieu au pied de l’autel le mariage de Louis XIII et Anne d’Autriche.

La cathédrale Saint-André et la tour Pey-Berland (Bordeaux), photo : Fabienne Vignolle

Cité rebelle

Bordeaux, qui fait partie des possessions d’Aliénor d’Aquitaine, passe sous tutelle anglaise en 1154, lorsque son mari Henri Plantagenêt est couronné à Londres sous le nom d’Henri II (...).

Publié ou mis à jour le : 2020-08-25 19:09:31
Jacmé (19-08-2020 12:44:33)

En tant que vieux Bordelais, je vais me permettre d'apporter quelques précisions (ou correctifs...) à cet article. Premièrement, la population est grossièrement sous estimée: les chiffres actuel... Lire la suite

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