Aîné d'une famille de propriétaires terriens, François Arago est un remarquable exemple d'ascension par le mérite. À dix-sept ans, il entre à Polytechnique non sans éblouir son examinateur, le physicien Gaspard Monge.
Après des aventures singulières, y compris des mesures de longitude en Catalogne qui lui valent la prison, il devient à 23 ans astronome à l'Observatoire de Paris. Il en prendra la direction de 1843 à sa mort.
Admis dans le même temps à l'Académie des Sciences avec une dispense d'âge, il s'attache à promouvoir les jeunes talents. Il s'illustre aussi par ses recherches dans l'optique et l'électromagnétisme en collaboration avec André Marie Ampère.
Après la mort de son épouse en 1829 et l'avènement de Louis-Philippe 1er, il s'engage en politique. Élu député des Pyrénées-Orientales puis de Paris, il siège à l'extrême-gauche et se fait le champion de l'innovation industrielle.
Après la Révolution de Février 1848, il entre au gouvernement provisoire de la Seconde République comme ministre de la Marine et de la Guerre. Avec Victor Schoelcher, il fait voter l'abolition de l'esclavage.
Il préside brièvement le gouvernement républicain (Comité exécutif) du 5 mai au 28 juin 1848 et renonce à la vie politique après le coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte et l'avènement du Second Empire.
Arago était un grand astronome. Chose inouïe, il regardait sans cesse le ciel et il ne croyait pas en Dieu. Ce malheur arrive parfois aux astronomes. Lalande était comme Arago. Ils étudient les étoiles et les soleils cependant. À quoi bon s?ils n?en tirent pas la vraie clarté ? Ces splendeurs de la création ne sont pas faites seulement pour l??il de la chair. Ce sont des astres dans le ciel, ce sont des flambeaux dans l?esprit.
M. Arago avait une anecdote favorite. Quand Laplace eut publié sa Mécanique céleste, disait-il, l?empereur le fit venir. L?empereur était furieux. ? Comment, s?écria-t-il en apercevant Laplace, vous faites tout le système du monde, vous donnez les lois de toute la création, et dans tout votre livre vous ne parlez pas une seule fois de l?existence de Dieu ! ? Sire, répondit Laplace, je n?avais pas besoin de cette hypothèse.
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