Accroché à un éperon rocheux vosgien dominant la plaine d'Alsace, le château du Haut-Koenigsbourg permet de revisiter l'histoire de la région, du XIIe siècle au début du XXe siècle.
D'abord possession du duc de Souabe, puis des Habsbourg, le château est confié aux frères Thierstein en 1479, qui le dotent d'un bastion et de murs assez épais pour résister à des attaques d'artillerie.
Durant la guerre de Trente Ans, il est assiégé pendant un mois par les troupes suédoises, alliées du roi de France, avant d'être pillé et incendié. Il connaît ensuite plus de deux siècles d'abandon.
L'année 1899 marque un tournant dans l'histoire du château : la ville de Sélestat, dont les ruines du Haut-Koenigsbourg font partie du patrimoine, les offre à l'empereur Guillaume II. L'Alsace se trouve en effet sous administration allemande depuis le traité de Francfort de 1871.
Afin de transformer le site en symbole de la puissance germanique, l'empereur décide de faire reconstruire le château médiéval sur ses fonds personnels.
Il confie les travaux à l'architecte Bodo Ebhardt, qui fait réapparaître les volumes des XVe et XVIe siècles.
L'objectif des travaux est de créer un vrai musée du Moyen Âge, non une résidence pour l'empereur.
Aujourd'hui, les touristes peuvent visiter un château d'1,5 hectare de superficie, dont les masses de grès rose forment logis, donjon, cour intérieure, bastions, chemins de ronde couverts.
Un vrai château fort du sud du bassin rhénan, malgré les critiques formulées à l'égard de Bodo Ebhardt, qui imagina une partie des toitures.
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