Dans sa chronique matinale consacrée au siège d'Alep (Syrie), Bernard Guetta assure que « les armes ne peuvent rien résoudre » et que « la paix ne viendra que d’un compromis négocié ». Comme on aimerait le croire ! Malheureusement, comme souvent, le journaliste laisse sa sensibilité étouffer la froide analyse de la réalité.
Le compromis était habituel dans les guerres dynastiques d'antan. Il n'est plus de mise aujourd'hui. Toutes les guerres modernes visent à la destruction de l'ennemi. Ce fut le cas en 1918, 1939 (guerre d'Espagne), 1945, 1953 (guerre de Corée), 1975 (guerre du Vietnam) etc. Ce sera aussi le cas en Syrie : la guerre se soldera comme toutes les précédentes par la défaite de l'un des deux protagonistes.
Les diplomates et toutes les personnes de bonne volonté se doivent donc de réfléchir avant que ne s'engage un conflit. Ensuite, il est trop tard comme on l'a vu pour l'invasion de l'Irak en 2003 et l'attaque de la Libye en 2011 : une fois le processus militaire engagé, on n'a plus eu d'autre solution que de le conduire jusqu'à son terme, la destruction de l'ennemi.
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