Le dictionnaire de l'Histoire

Suisse

La Suisse ou Confédération suisse (nom officiel) est un État alpin de 41 000 km2 et 7 millions d'habitants (2000) à la jonction du monde germanique, de la France et de l'Italie. Son nom lui vient de l'un des cantons à l'origine de sa formation : Schwyz. Autrefois appelé Confédération helvétique, d'après le nom donné par les Romains à la région : Helvetia, le pays unit de façon exemplaire des communautés de langues allemande, française, italienne et romanche (une langue latine encore parlée dans le canton des Grisons), et de religions catholique, calviniste etc.

Drapeau officiel de la Confédération helvétique (Suisse)L'État tire ses origines de l'union de quelques communautés bourgeoises et paysannes en lutte contre leur suzerain, le seigneur de Habsbourg. Cette union se concrétise par le serment du Grütli (ou du Rütli) en 1291. Aux cantons fondateurs (Uri, Schwyz, Unterwald) s'ajoutent au fil des décennies d'autres cantons (26 aujourd'hui). La légende de Guillaume Tell rappelle ces origines.

Les montagnards suisses partagent leur temps entre le travail de la terre et la guerre. Ces soldats-paysans deviennent des mercenaires dans toute l'Europe. Ils ont raison du duc de Bourgogne Charles le Téméraire qui tente de les soumettre et trouve la mort en 1477 devant Nancy. Ils sont eux-mêmes battus à Marignan par François 1er en 1515 et concluent une « paix perpétuelle » avec la France.

La Réforme religieuse pénètre en Suisse avec Zwingli, disciple de Luther, amenant avec elle les guerres de religion. La République voisine de Genève se donne à Calvin et s'émancipe du duc de Savoie après la fameuse Journée de l'Escalade, en 1602.

Pendant la Révolution française, Genève et la Confédération suisse sont occupées par les troupes françaises. Les factions libérales de certains cantons votent leur ralliement à la République française. En 1798 est fondée une éphémère République helvétique unitaire. En 1803, prenant acte de son échec, le Premier Consul Napoléon Bonaparte dissout les institutions centrales de la République. Il n'y a plus désormais ni nationalité, ni armée, ni monnaie, ni système de mesure commun, encore moins de drapeau ! Le Congrès de Vienne (1815) confirme le rattachement de Genève et du Valais.

La très brève guerre du Sonderbund (1847) débouche sur la restauration d'une autorité centrale et la constitution d'un État fédéral dont la neutralité est garantie par une solide armée de soldats-citoyens.

Voir : La Suisse «une et indivisible»

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