Le 10 mai 1932, suite à la mort tragique de Paul Doumer, les parlementaires des deux Chambres, réunis en Congrès à Versailles, selon la coutume, élisent à la présidence de la République le modéré et discret Albert Lebrun (61 ans), polytechnicien et ingénieur des Mines.
Le nouvel élu va devoir encaisser les émeutes de février 1934, la déflation de Laval, le Front populaire avec des menaces extérieures sans cesse croissantes.
Réélu pour un second mandat le 10 mai 1939, il n'aura cependant aucune prise sur les événements tragiques de l'époque et se résoudra à appeler le Maréchal Pétain à la présidence du Conseil au plus fort de l'invasion allemande en juin 1940.
Le 10 juillet 1940, il quittera sa charge sans mot dire, abandonnant les pleins pouvoirs au Maréchal. N'ayant pas démissionné de facto, il caressera un moment l'espoir de retrouver sa charge à la Libération mais reviendra très vite à la réalité.
Il reste d'Albert Lebrun un mot assassin du général de Gaulle dans ses Mémoires de guerre : « Comme chef d'État, deux choses lui avaient manqué : qu'il fut un chef, qu'il y eut un État ».
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