Claude Monet a la révélation de sa vie à Londres, où il s'est réfugié en 1870-1871 pour échapper à la guerre franco-prussienne.
Alors âgé de 30 ans, il découvre dans les musées l'oeuvre de Joseph William Turner, mort 20 ans plus tôt. Celui-ci a peint comme personne avant lui les nuances de la lumière et les reflets du soleil sur l'eau.
À son retour en France, en 1872, de passage au Havre, Claude Monet représente le port de sa fenêtre, à la manière de Turner. Il intitule sa toile faute de mieux Impression, Soleil levant...
Deux ans plus tard, il présente son oeuvre à l'exposition de son ami Nadar.
La toile va être achetée par l'amateur Ernest Hoschedé pour 800 francs après avoir donné son nom au mouvement qui va révolutionner la peinture française, l'impressionnisme.
Nonostant cette péripétie langagière, le peintre, à Londres, comme à Paris et plus tard dans sa maison de Giverny, en Normandie, s'illustre par la multiplication de «séries» qui illustrent les variations de la lumière autour d'un même motif : la Tamise, un port, la gare Saint-Lazare, des locomotives ou des cheminées d'usine, les nymphéas de Giverny, sa résidence favorite, la lagune de Venise...
Il noue une amitié étroite avec Georges Clemenceau et, pour honorer la France, au lendemain de la Victoire de 1918, lui offre sa série de nymphéas...
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