L'historien Pierre Vermeren propose une cruelle analyse du malaise français que reflète la révolte des « gilets jaunes ».
Ce malaise s'exprime dans l'enlaidissement et l'appauvrissement des paysages ruraux et urbains, dans la profusion de ronds-points inutiles et coûteux que les municipalités aménagent à tour de bras faute d'avoir mieux à faire, dans l'extension illimitée de « zones d'activités industrielles et commerciales », réduites à des hangars pour les camelotes importées de Chine et les surgelés agro-industriels venus d'Allemagne...
Abandonnés par les syndicats, l'Église et les services publics, livrés aux seuls plaisirs de la télé et du shopping, les « gilets jaunes » s’enthousiasment « de la sociabilité retrouvée des ronds-points, des barbecues et des barrages filtrants, confirmant la solitude des individus. »
Amer et lucide, le cri de rage de Pierre Vermeren prolonge et éclaire l'analyse de Christophe Guilluy sur La France périphérique...
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