Au IIIe siècle de notre ère, l’empire romain traverse une période de profondes divisions. À compter de l’assassinat de Sévère Alexandre en 235, c’est l’armée qui choisit les empereurs. La faiblesse du Sénat entraîne une instabilité politique : pendant plusieurs décennies, les empereurs se succèdent à un rythme effréné.
L’empire romain doit guerroyer simultanément sur deux fronts : au nord face à la pression des barbares, et à l’est face à l’empire perse...
Une reine contre Rome
En 260, l’empereur Valérien est même fait prisonnier en Perse où il meurt comme esclave. Son fils Gallien lui succède, mais en Gaule, le général Postume profite de ce désastre pour se proclamer lui-même empereur. Cela crée une première scission au sein de l’empire romain : l’empire des Gaules englobe l’Hispanie, la Gaule et la Bretagne.
Pour faire face à ce nouveau front, Gallien doit abandonner la Dacie, ramenant la frontière au Danube plus facile à défendre. L’armée absorbe alors toutes les ressources de l’État. À l’est, la ville de Palmyre a pris le relais de Pétra en tant que principale cité caravanière. Le Nabatéen Odénat parvient à repousser les attaques des Perses, et acquiert de fait les pleins pouvoirs sur la partie orientale de l’empire. À sa mort en 267, sa femme Zénobie prend les commandes d’un véritable royaume qu’elle agrandit jusqu’à l’Égypte. En 271, elle officialise la scission en proclamant son fils empereur.
L’empereur Aurélien parvient finalement à s’emparer de Palmyre et il capture Zénobie, mettant fin à la sécession. L’année suivante, il s’empare de l’empire des Gaules, devenu lui-même instable à la mort de Postume. Il réunifie ainsi l’empire romain. (...)
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