Né à Vienne dans une famille de la bourgeoisie juive, Stefan Zweig accomplit de belles études classiques tout en fréquentant les cafés littéraires de la capitale austro-hongroise.
Il voyage à l’étranger, découvre la culture française et s’essaie à de nombreux genres littéraires. Il publiera notamment tout au long de sa vie des biographies d’écrivains (Honoré de Balzac) mais aussi de personnages historiques. Joseph Fouché (1928), Marie-Antoinette (1932), Marie Stuart (1934) et Magellan (1938) sont encore très régulièrement rééditées en français.
Quand éclate la Première Guerre mondiale, il est déclaré inapte au service armé mais, bien que pacifiste convaincu, est incorporé au service des archives de la guerre, en charge de la propagande.
La fin de la guerre le laisse nostalgique de la Belle Époque austro-hongroise.
En 1920, à près de 40 ans, il épouse la romancière Friederike Maria Burger, qui a déjà deux filles d'un premier mariage. Leur maison de Salzbourg devient un havre pour les artistes et écrivains reconnus ou en devenir.
Mais l'écrivain est bouleversé par l'avènement de Hitler. Il se réfugie à Londres dès février 1934 puis entreprend une une série de conférences aux Amériques avant de se fixer avec sa deuxième femme à Petropolis, villégiature huppée de Rio de Janeiro, au Brésil.
Apprenant pendant le carnaval la prise de Singapour par les Japonais, il décide de mettre fin à ses jours. Sa jeune épouse Lotte, asthmatique et comme lui d’un naturel dépressif, choisit de l’accompagner dans la mort.
À la demande du président brésilien Gétulio Vargas, il aura, contre son gré des funérailles quasi-nationales.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible