Si le christianisme n'est pas resté une secte juive parmi d'autres mais est devenu une grande religion universelle, c'est à saint Paul qu'il le doit.
Le futur propagandiste de la foi chrétienne est un citoyen romain d'origine juive et de langue grecque né à Tarse, en Anatolie, vers l'an 9. Son nom est Saül.
Il fait de solides études hébraïques puis, devenu rabbin, il enseigne les Écritures juives à Jérusalem.
C'est l'époque où les disciples de Jésus commencent à prêcher la doctrine chrétienne. Saül prend violemment parti contre eux. Il approuve même la condamnation du diacre Étienne et assiste à son martyre.
Il obtient du Sanhédrin, le tribunal juif qui siège au Temple, la mission de pourchasser les chrétiens de Syrie.
Mais sur le chemin de Damas, il est terrassé par une force surnaturelle. Une voix lui crie : «Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ?» L'événement se déroule vers l'an 42, soit quelques années après la crucifixion du Christ. L'Église a choisi de le commémorer tous les 25 janvier.
Saül se convertit peu après. Il prend le nom de Paul, traduction latine de Saül, pour se faire mieux accepter dans le monde gréco-romain, puis effectue au total trois grands voyages d'évangélisation en Asie mineure, en Grèce et jusqu'à Rome, multipliant partout les conversions.
En l'an 48, se tient à Jérusalem ce qu'il est convenu d'appeler le premier concile ou le concile des Apôtres. À cette occasion, Paul plaide avec succès l'abandon des rituels juifs comme la circoncision. Le message chrétien s'adresse à tous les hommes et non pas seulement aux juifs, affirme-t-il.
En butte à l'hostilité des juifs, il est arrêté. Mais il fait valoir sa qualité de citoyen romain et ce statut privilégié lui vaut d'être jugé à Rome... et acquitté. Il rencontre néanmoins le martyre à Rome après quinze ans d'apostolat. Il est décapité et enseveli en un lieu où s'élève aujourd'hui la superbe basilique de Saint-Paul-hors-les-murs.
C'est à Paul que la religion chrétienne doit sa séparation d'avec le judaïsme et sa vocation à l'universalité.
Appelé l'«Apôtre des Gentils», c'est à dire des non-juifs, il est considéré comme le deuxième fondateur du christianisme, après le Christ lui-même. Ses quatorze lettres ou épîtres sont un élément central du Nouveau Testament, aux côtés des Quatre Évangiles.
Les artistes représentent Paul comme un homme chauve et plutôt laid.
«Il n'y a ni hommes ni femmes, ni Juifs ni Grecs, ni hommes libres ni esclaves, vous êtes tous un en Jésus-Christ» (épître aux Galates).
«Quand j'aurais le don de prophétie, la connaissance de tous les mystères et de toute la science, quand j'aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien» (épître aux Corinthiens).
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Roland Berger (16-05-2023 15:41:51)
Je rejoins Jean (04-06-2006 21:27:12). Du pur délire religieux. Paul de Tarse est soit un parfait halluciné ou un fieffé menteur. Il récupère le Jésus de Nazareth pour le tasser de sa trajectoir... Lire la suite
Anonyme (24-06-2015 09:36:04)
Au niveau des dates, pouvez vous préciser? Si Paul assiste approuve la lapidation du diacre Etienne en 47, comment la conversion pourrait-elle se faire en 42 ? Merci
Bernice (25-01-2015 13:53:25)
c'est beau l'ignorance... n'est ce pas messieurs....!!! Donc vous vous arrêtez à ce que bcp ont cru.... Prenez un point.. que vous agrandissez....premier cercle.... à partir du bord, prenez le rayo... Lire la suite