Avec la disparition de l’empereur d’Occident en 476, seule la partie orientale de l’empire romain survit. Nous l’appellerons dorénavant l’empire byzantin, même si ses habitants se considèrent toujours comme romains.
Cette année-là, deux empereurs sont en conflit pour le trône : Zénon l’emporte grâce à l’appui du chef ostrogoth Théodoric, qui est alors autorisé à conquérir l’Italie pour son propre compte. Rome, dorénavant à l’écart des centres politiques, conserve une grande aura et acquiert un rôle religieux croissant : l’évêque de Rome et le patriarche de Constantinople deviennent les deux principales autorités chrétiennes, souvent en conflit.
Une réunification de l'Empire chèrement payée
Le règne d’Anastase, successeur de Zénon, marque une nouvelle vitalité de l’empire byzantin avec un accroissement démographique et un enrichissement du Trésor. Il soutient le royaume franc de Clovis, contenant ainsi la puissance du royaume ostrogoth. Au nord, l’arrivée d’un nouveau peuple des steppes, les Bulgares, va constituer une menace plus durable. Anastase réprime plusieurs révoltes intérieures et contient les attaques des Perses et de leurs alliés arabes, les Lakhmides.
Le règne de son successeur Justin connaît les mêmes constantes : émeutes internes entre factions, querelles religieuses, et guerre contre les Perses. L’empire byzantin s’impose comme le principal défenseur de la chrétienté en soutenant le royaume chrétien d’Ethiopie face au royaume juif yéménite.
L’empire est à nouveau radieux lorsque Justinien devient empereur en 527. Il doit d’abord réprimer une émeute majeure dans la capitale qui remet en cause sa légitimité : les émeutiers rassemblés dans l’hippodrome sont massacrés, ce qui fait plus de trente mille morts.(...)
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