Le dictionnaire de l'Histoire

Jordanie, Transjordanie, Cisjordanie

Le drapeau de la JordanieÀ l'est du Jourdain, la Jordanie était autrefois une composante de la province ottomane de Damas.

En 1920, après la défaite des Puissances centrales dans la Grande Guerre, l'empire turc, qui leur était allié, fut démantelé.

La province de Damas fut partagée entre les Français et les Britanniques, les premiers se voyant confier par la SDN (Société des Nations) un mandat sur les régions de Damas et Beyrouth (Syrie et Liban), les seconds sur les régions de Jérusalem et du Jourdain, baptisées Palestine d'après le nom antique de la région, abandonné à l'époque ottomane.

En 1923, les Britanniques détachèrent de la Palestine la rive orientale du Jourdain. Ils en firent un « émirat hachémite de Transjordanie » afin d'offrir un trône à leur protégé Abdallah ben Hussein, fils du chérif de La Mecque Hussein ben Ali, éphémère souverain du royaume du Hedjaz et fondateur de la dynastie hachémite. Un autre fils du chérif de La Mecque se vit octroyer par les Britanniques le trône d'Irak jusqu'à son renversement en 1958.

Plus chanceux, l'émirat de Transjordanie s'est perpétué jusqu'à nos jours. Il devint pleinement indépendant sous la forme d'un royaume en 1946. En 1948, il participa à la coalition panarabe contre le nouvel État d'Israël. Il en profita pour occuper les collines de Samarie et le désert de Judée qui devaient selon le plan de partage de l'ONU être attribués aux Arabes de Palestine dans le cadre d'un État palestinien.

À l'issue de la guerre, la Judée-Samarie, rebaptisée Cisjordanie, fut annexée en totale illégalité par le roi Abdallah et la Transjordanie devint tout naturellement Jordanie. Mais la guerre s'étant conclue par une défaite, de nombreux Arabes fuyèrent le nouvel État d'Israël. Une partie traversèrent le Jourdain et furent établis par l'ONU dans des camps autour d'Amman, la capitale.

En 1949, le roi Abdallah Ier est assassiné par des partisans palestiniens du grand mufti de Jérusalem, Hadj Amin al-Husseini. Son fils Talal lui succède mais doit  abdiquer en 1952 pour raison de santé. Il laisse le trône à son fils Hussein. En 1967, à l'issue de la guerre des Six Jours, la Jordanie retrouve ses frontières de 1946.

Le trône hachémite est menacé en septembre 1970 par un soulèvement des militants palestiniens, brutalement réprimé par l'armée jordanienne. Ce « Septembre Noir » (plusieurs milliers de morts) laissera un amer souvenir chez les Arabes de Palestine. 

Un demi-siècle plus tard, sous le règne d'Abdallah II, fils et successeur d'Hussein, la Jordanie fait figure d'oasis de paix dans une région troublée plus que jamais par les conflits. Avec 90 000 km2 et dix millions d'habitants dont deux millions de réfugiés de la rive orientale (2020), le royaume hachémite est devenue une monarchie constitutionnelle modérément démocratique et ouverte au tourisme (ruines de Pétra).

Voir : L'imbroglio palestinien

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