L'Afrique noire est le dernier continent à avoir été pénétré par les Européens, ceux-ci ayant été longtemps rebutés par les fièvres.
Une lente pénétration
Les marins portugais doublent le cap Bojador au sud du Maroc en 1433 et le cap de Bonne Espérance en 1488. À leur suite, les Européens créent des escales sur le littoral africain pour le ravitaillement des navires et le commerce, en particulier l'odieuse traite atlantique.
C'est seulement à la fin du XVIIIe siècle, en 1788, qu'un premier aventurier, l'Écossais James Bruce, part en Abyssinie (l'Éthiopie actuelle) à la recherche des mythiques sources du Nil. Mais à son retour, il ne suscite qu'indifférence.
Tout autre est l'accueil reçu par son compatriote Mungo Park qui s'aventure en 1795 dans le bassin du Niger. Son retour à Londres relance l'intérêt scientifique des Britanniques pour l'Afrique. Une société savante, l'African Association, se donne pour objectif son exploration méthodique.
D'autres expéditions vont suivre dans les années 1820, sous l'égide du gouvernement britannique, notamment celle de Richard Lander. À noter aussi le voyage solitaire de René Caillié à Tombouctou en 1828.
Au milieu du XIXe siècle, l'Allemand Heinrich Barth s'engage dans la traversée du Sahara du nord au sud. C'est ensuite vers les sources du Nil que s'orientent les explorateurs, notamment les Britanniques Richard Burton et John Speke, rendus célèbres par un beau film.
A la charnière entre exploration et colonisation, le missionnaire écossais David Livingstone parcourt l'Afrique australe et orientale avec le souci d'évangéliser les populations dans le respect de leur identité et de les protéger de l'esclavage et de la traite, encore pratiqués à grande échelle par les négociants arabes.
Mais l'aventure de Livingstone sera sans lendemain. Après la conférence de géographie de Bruxelles (1876) viendront les aventuriers et les conquérants tel Henry Morton Stanley, au service des États européens. Dans les années 1880, l'heure est venue du partage du continent noir, pour le meilleur et le pire...
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