Elizabeth, l'Âge d'Or

Passion et guerre dans le siècle élizabéthain

11 janvier 2008 : voici un film historique de bonne tenue sur les années les plus cruciales du règne d'Elizabeth Ière.

Avec Elizabeth, l'Âge d'Or (en anglais Elizabeth : The Golden Age), les Anglais nous offrent un film historique comme on en avait perdu l'habitude.

Ce film est le deuxième volet d'une Saga Elizabeth. Le premier évoquait les années de jeunesse d'Elizabeth Ière, le plus grand souverain qu'ait eu l'Angleterre. Celui-ci évoque en près de deux heures les années 1585-1588 du règne, avec l'actrice Cate Blanchett dans le rôle-titre et Clive Owen dans celui de Walter Raleigh.

Ces années d'une exceptionnelle intensité, qui ont nourri l'imagination de Shakespeare (1564-1616), se prêtent on ne peut mieux à la tragédie et elles en comportent tous les ingrédients : enjeux de pouvoir, guerre et diplomatie, complots, passion et amour, sans parler des beaux costumes.

Guerre et complots

On peut dire que c'est dans cette courte période que l'Angleterre a joué son avenir. La reine Elizabeth Ière, fille d'Anne Boleyn, que son mari Henry VIII fit décapiter, a rétabli un semblant de paix civile et religieuse après la rupture avec Rome. Mais le pays est agité par d'incessants complots, entretenus en sous-main par le catholique roi d'Espagne, Philippe II.

La police aux ordres de Sir Francis Walsingham, fanatique protestant et fidèle conseiller de la reine, a mis en évidence les menées séditieuses de Marie Stuart, cousine et héritière de la « reine vierge ». Celle-ci ne peut faire autrement que d'ordonner son exécution (1587). Elle fournit ainsi un prétexte à Philippe II pour lancer son Invincible Armada contre l'Angleterre (1588).

La reine, assistée de grands marins, tel le brillantissime et très séduisant Walter Raleigh, véritable héros du film, sortira vainqueur de l'épreuve. L'Angleterre, rassérénée, pourra dès lors se lancer à la conquête des océans et des marchés du monde entier.

Le film de Shekhar Kapur reconstitue avec un très bon degré de vraisemblance cette page majeure de l'Histoire de l'Angleterre. Il explore aussi la psychologie de la reine et ses sentiments troubles à l'égard du beau Raleigh, lequel, à défaut de séduire la reine, séduit sa dame de compagnie. Cette impertinence lui vaudra d'être un court moment emprisonné (dans l'Histoire comme dans le film).

Les amateurs d'Histoire, adultes et adolescents, apprécieront la fidélité du film à l'Histoire, dans la forme comme dans le fond. Cette qualité est assez rare pour être soulignée. Principale entorse à la vraisemblance : la visite de la reine sur la côte tandis qu'au large, l'on aperçoit l'Armada espagnole. Principale entorse à l'objectivité : la représentation caricaturale des Espagnols et en particulier de leur ambassadeur.

Le film est bien joué et bien rythmé, palpitant de bout en bout... Mais je ne suis pas tout à fait sûr qu'il intéresse quiconque n'a pas le goût de l'Histoire.

André Larané
Publié ou mis à jour le : 2020-04-09 12:51:47
Marie-Elisabeth Mondon (14-03-2009 16:16:15)

J'ai préféré cette seconde période, plus fidèle que la première que j'avais trouvée un peu trop libérale avec les premières années du règne d'Elizabeth 1ère. Je suis assez fan de cette gra... Lire la suite

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