Hitler (1889 - 1945)

Des débuts cahotiques

Adolf Hitler est né le 20 avril 1889 à Braunau-am-Inn (Haute-Autriche), dans l'empire austro-hongrois (il se trouve encore des gens pour commémorer ce jour !).

Son père, Alois Hitler, est un fonctionnaire des douanes qui vit dans l'aisance. Il a épousé en troisièmes noces sa cousine, de 22 ans plus jeune que lui.

Le futur Führer jouit d'une enfance heureuse si ce n'est que son père veut le diriger vers la fonction publique tandis que lui souhaiterait s'épanouir dans la peinture ou l'architecture.

Aloïs Hitler meurt d'une hémorragie cérébrale en 1903, à 65 ans. Sa veuve s'installe alors à Linz avec ses deux enfants survivants, Adolf (13 ans) et Paula (7ans).

Artiste raté et vagabond

Impatient de se lancer dans l'art, il interrompt une scolarité des plus médiocres, quitte le domicile maternel en 1907, à dix-huit ans, et gagne la capitale de l'empire, Vienne.

Mais il éprouve une violente amertume le 3 octobre 1908, à l'occasion de son deuxième échec à l'examen d'entrée à l'École des Beaux-Arts de Vienne. Trois mois plus tard, le 21 décembre 1908, sa mère meurt d'un cancer. Les années qui suivent seront les plus pénibles de sa jeunesse.

Le jeune homme dilapide dans la bohême la petite fortune laissée par son père et pratique de petits boulots. Il découvre la misère et les refuges pour sans-abri. Clochard aigri, sans joie et sans relation féminine connue, il rumine sa haine de la bourgeoisie cosmopolite de Vienne, joyeuse et prospère. Il vivote en vendant des vues de Vienne.

Août 1914 va changer son destin comme celui du monde. Hitler, qui s'est établi à Munich deux ans plus tôt, s'engage comme volontaire dans l'armée bavaroise... Il est affecté au 16e régiment d'infanterie de réserve. Dans les tranchées, les différences sociales et les humiliations de la vie civile s'effacent.

Soldat de première ligne, Hitler est remarqué par les gradés pour son courage et sa ferveur patriotique. Il relève autant que faire se peut le moral de ses compagnons de combat. Dès l'hiver 1914, il est nommé caporal et reçoit la Croix de fer de 2e classe. Il est blessé en octobre 1916. En août 1918, fait rarissime pour un caporal, il reçoit la Croix de fer de 1ère classe. Il est gazé à Ypres, en Flandre, et finit la guerre à l'hôpital.

Comme beaucoup de soldats démobilisés et sans ressources, Hitler reste dans l'armée et son talent d'orateur lui vaut d'être employé comme « officier politique » pour infiltrer et dépister à Munich les trublions révolutionnaires, communistes, anarchistes... D'indic, il devient militant et s'engage lui-même dans un groupuscule nationaliste comme il en existe pléthore dans l'Allemagne déboussolée de l'après-guerre. Très vite, il va en prendre la direction et révéler ses aptitudes au maniement des foules.

Publié ou mis à jour le : 2019-05-13 11:21:02

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