Et si l'on « améliorait » l’espèce humaine ? En 1948, quelques années après les horreurs hitlériennes, Boris Vian, sous le pseudo de Vernon Sullivan, imaginait dans son roman Et on tuera tous les affreux l’éradication par un médecin zélé des individus ne méritant pas de vivre.
Sujet tabou, l'eugénisme a longtemps été victime de la reductio ad Hitlerum. Le philosophe Léo Strauss l’exprime par ce syllogisme : « Hitler était eugéniste, X est eugéniste, X est donc nazi... ».
Assimilée aux crimes nazis, l'idéologie revient aujourd'hui sur le devant de la scène avec les manipulations génétiques que la science permet d'effectuer. Choisir son donneur de sperme ou modifier directement l’embryon pour décider du sexe ou de la couleur des yeux de son bébé, est-ce moral ? Pour mieux appréhender ces questions nouvelles, il faut plonger dans l'histoire de l'eugénisme... [suite de l'article]
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