Plein d'esprit et de raffinement, amoureux des plaisirs et du beau sexe, le prince Charles Maurice de Talleyrand-Périgord n'est pas seulement le parfait représentant de l'art de vivre aristocratique du XVIIIe siècle. C'est aussi un homme absolument cynique et corrompu, également d'une intelligence supérieure. Au demeurant le meilleur diplomate qu'a jamais eu la France ! Il a trahi tous les régimes qu'il a eu à servir mais jamais les intérêts supérieurs de l'État.
Né le 13 février 1754 (certaines sources le font naître le 2 février) dans l'une des plus grandes familles du royaume, il entre dans le clergé, un pied bot l'empêchant de servir dans l'armée ! Évêque d'Autun en 1788 puis député aux états généraux, il propose à l'Assemblée nationale constituante de nationaliser les biens du clergé. Sous l'Empire, Talleyrand devient grand chambellan et prince de Bénévent.
Lors du congrès d'Erfurt, à l'automne 1808, il persuade le tsar de tenir tête à l'empereur et de ménager l'Autriche. En 1814, à Paris, il le convainc de restaurer les Bourbons sur le trône. Lui-même devient chef du gouvernement provisoire puis reprend la diplomatie comme ministre des affaires étrangères.
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