À l’école primaire, le programme commence avec l’entrée de notre territoire dans « l’Histoire », c’est-à-dire avec l’arrivée des Grecs et des Celtes (appelés Gaulois par les Romains) et, plus encore, avec la lutte entre Gaulois et Romains, la romanisation et la christianisation de la Gaule (IO 2007).
Retrouvez l'essentiel du programme dans les synthèses suivantes :
• Sumer invente l'écriture
• La Gaule et les Gaulois avant César
• La guerre des Gaules
• Les débuts du christianisme et la foi chrétienne
• L'empire romain en crise
Vous pouvez parler à vos élèves de l'aventure de l'écriture et de l'alphabet à travers les Phéniciens, Champollion ou encore l'épopée de Gilgamesh. Vous pouvez aussi les passionner avec le récit de la fondation de Lyon.
Une civilisation est un ensemble de sociétés ayant en commun des éléments sociaux et culturels.
La civilisation celtique se répand en Europe aux IXe et VIIIe siècles avant notre ère. L'Histoire des Celtes reste obscure pour les périodes les plus reculées (à partir de 1250 av. J.-C.), l’archéologie évoque la «civilisation des champs d’urnes» avec la présence en Europe centrale de nombreuses urnes funéraires puis détermine deux périodes, l’Hallstatt (vers 800 av. J.-C.), passage du bronze au fer dans l’armement, principautés avec une aristocratie de cavaliers, s’organisant autour de sites fortifiés, les oppidums (tombe de Vix) et la Tène, deuxième âge du fer, au Ve siècle, de nouvelles vagues de migrations, un phénomène lent et continu, une expansion accrue de cette civilisation protohistorique de l’âge du fer.
Les Celtes sont des conquérants qui n’hésitent pas à attaquer vers 390 av. J.-C. les civilisations étrusque et grecque et Rome, avec lesquelles ils ont par ailleurs de nombreux liens commerciaux. Cette civilisation qui n’a pas d’écriture propre mais qui utilise l’alphabet grec est connue par l’archéologie et les sources écrites romaines et grecques, nombreuses et contemporaines des Celtes libres, appelés Gaulois par les Romains, Galates par les Grecs : Diodore de Sicile, Arrien, Strabon, César ; plus tard, Pline l’Ancien, Plutarque et au IVe de notre ère le chrétien issu d’une famille gauloise, Ausone.
Les caractéristiques de cette civilisation
La société celte est hiérarchisée avec au sommet une aristocratie de cavaliers et des chefs religieux, les druides qui transmettent un savoir oral. Le peuple est composé d’agriculteurs (éleveurs, producteurs de céréales, de légumes), d’artisans (potiers, métallurgistes réputés, charrons) et de commerçants. Ces Gaulois vivent dans des villages et des villes fortifiées comme Bibracte. Les grandes maisons sont en bois et torchis mais dans les villes la pierre est aussi utilisée.
Leurs vêtements sont cousus, donc différents du vêtement antique drapé. Pantalons, les braies, tunique et cape à capuchon, très colorés avec rayures ou carreaux. La nourriture est variée, viandes rôties ou bouillies, salaisons, laitages, légumes (lentilles, navets, choux…), ils boivent de la cervoise à base d’orge et les plus riches achètent du vin.
Les Gaulois sont en contact avec le fait monétaire par la colonisation grecque (Marseille, Agde, Nice) à l’ouest de la Méditerranée et au II siècle av. J.-C. environ soixante peuples frappent leurs monnaies. Après la fin de la conquête (chute d’Alésia, 52 av. J.-C.) ces monnaies continuent à circuler car les monnaies romaines sont trop peu nombreuses pour répondre aux besoins.
La religion gauloise
Les Celtes sont polythéistes, ils adoraient de nombreuses divinités qui sont, à l'origine, des dieux de la végétation, de la guerre et en même temps des divinités tutélaires (protectrices). les auteurs antiques (César, Diodore de Sicile, Strabon, etc.) ont procédé à des descriptions souvent précises des rites religieux et des lieux où ils se déroulent : ils parlent d'enclos sacrés, de temples, l’archéologie nous permet de mieux comprendre ces lieux et les rites qui s’y pratiquent (sanctuaire de Gournay sur Aronde, près de Compiègne, sanctuaire de Mirebeau, à l’est de Dijon).
Les inhumations se font dans des tombes à tumulus individuelles ou multiples selon l’importance du personnage. Le guerrier est inhumé avec sa grande épée, son rasoir, son torque autour du cou, son service à boire.
Rome mène une grande politique d'expansion autour de la Méditerranée entre la fin du IIIe et le Ier siècle avant J.C.. Poussés par des généraux et des financiers en quête de nouveaux marchés, les sénateurs donnent leur accord à plusieurs expéditions en Méditerranée orientale (Asie Mineure, Égypte…) et en Méditerranée occidentale (Afrique du Nord et Gaule). Le sud de la Gaule (sauf le sud-ouest) est conquis dès le IIe siècle av. J.-C.. C’est la Narbonnaise.
L’armée romaine est l’instrument des conquêtes. Depuis les débuts de la République et jusqu’en 107 av. J.-C., c’est une armée de conscrits, tous les citoyens de 17 à 46 ans pouvant s’équiper étant mobilisables. Le consul Marius, en 107, l'a transformée en armée de métier, disciplinée et bien organisée, formée de légions d’environ 4000 hommes surtout des fantassins, divisées en manipules dirigées par deux centurions. Pour se protéger en campagne la légion construit un camp fortifié sur deux axes le decumanus (nord/sud) et le cardo (est/ouest), organisation reprise lors de la construction des villes gallo-romaines (relire Astérix !).
La guerre des Gaules (56 à 52 av. J.-C.) va parachever cette expansion territoriale de la République romaine. Elle est emblématique du génie stratégique et militaire de Jules César. César, après avoir été consul, est devenu gouverneur de la Narbonnaise. Profitant des divisions incessantes des peuples gaulois et sous prétexte d’aider les Gaulois menacés par les envahisseurs germains, il pénètre progressivement en Gaule (58 à 56 av. J.-C.) et y impose un ordre martial implacable. Ses motivations sont politiques. Il s’agit pour lui d’asseoir son pouvoir à Rome par d’indiscutables victoires militaires. Mais les Gaulois en viennent à se coaliser autour de Vercingétorix, chef des Arvernes. Ils lancent une contre-offensive à partir de décembre 53. Après une victoire en avril à Gergovie, ils sont finalement encerclés et bloqués dans l’oppidum d'Alésia, en août/septembre 52.
La conquête n'entraîna pas d’implantation massive de colons ni de colonies différentes des cités gauloises, à l’exception de Lyon. Par contre, Jules César fit de nombreux prisonniers (500000 ?) vendus comme esclaves ou donnés aux soldats à titre de butin. Si on se place d’un point de vue économique, les liens commerciaux entre Romains et Gaulois s'étaient développés bien avant la conquête, jusqu'à devenir indispensables aux uns comme aux autres. Rome recevait du blé, des produits d’élevage, des armes, de l’étain venu de Bretagne. Les Gaulois s’approvisionnaient en objets fabriqués et en vins d’Italie. La conquête militaire accéléra donc un processus entamé depuis longtemps.
«De plusieurs dieux à un seul Dieu, dans la civilisation occidentale : la christianisation du monde gallo-romain. Au IIe siècle, des religions, venues du Proche-Orient, s’implantent dans le monde gallo-romain et l’ensemble de l’Empire. Parmi elles, le christianisme. Prêché par Jésus qui s’affirme fils de Dieu, il se caractérise par la croyance en un Dieu unique et en l’immortalité de l’âme, dans le prolongement de la religion juive, et par le commandement fait aux hommes, tous égaux entre eux, de s’aimer les uns les autres. Longtemps, il coexiste avec les autres religions. Le sujet sera approfondi au collège ; mais il est indispensable que les élèves aient une première information, ne serait-ce que pour comprendre les périodes suivantes et appréhender diverses formes d’expression artistique» (doc. d'application des programmes 2002).
Empire, démocratie, cité, ville, villa, amphithéâtre, théâtre, arène, thermes, aqueduc, temple, polythéisme, monothéisme, judaïsme, christianisme
Jules César, Vercingétorix. Artisans gaulois et gallo-romains.
Autour de 600 avant JC: création de Massalia (Marseille) par des Grecs venus d’Asie Mineure.
509 avant JC : début de la République romaine.
Autour de 450 avant JC : les Celtes, venus d’Europe centrale, s’installent en Gaule.
52 avant JC : Vercingétorix est battu par Jules César (Alésia), conquête de la Gaule par les Romains.
6 ou 4 avant notre ère : naissance de Jésus-Christ, qui meurt autour de 30.
70 : destruction du temple juif de Jérusalem par les Romains, à la suite d’une révolte : il ne reste que le Mur des lamentations.
476 : fin de l’Empire romain d’Occident.
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