l'Arc de Triomphe

À la gloire des soldats de la Révolution et de l'Empire

Le 29 juillet 1836, le roi Louis-Philippe Ier inaugure l’Arc de triomphe de la place de l’Étoile, à Paris. Il accomplit ainsi la promesse de Napoléon Ier à ses soldats au lendemain de la bataille d'Austerlitz : « Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe ».

L'empereur ordonne dès le 18 février 1806 la construction d'un tel monument, suivant la tradition héritée de la Rome antique. Il doit clore à l'ouest de la capitale la perspective Est-Ouest qui débute à la Bastille et achever le « grand dessein » urbanistique de la monarchie.

Mais le projet est interrompu par les difficultés nées de la campagne de Russie en 1812...

En attendant, sur la place du Carrousel, dans l'enceinte fermée constituée par le palais du Louvre et le palais des Tuileries, les architectes Charles Percier et Pierre Fontaine érigent un arc de triomphe plus modeste mais au moins aussi élégant, surmonté d'un quadrige en bronze qui rappelle les chevaux de Saint-Marc à Venise. Achevé quant à lui dès 1809, il célèbre explicitement la bataille d'Austerlitz.

Le « roi bourgeois » relance le projet impérial

Le projet d'Arc de triomphe de l'Étoile est repris vingt ans plus tard, en 1832, par le roi Louis-Philippe qui y voit une façon de rassembler tous les Français autour des pages glorieuses de leur Histoire. Il le dédie aux armées de la Révolution et de l'Empire

L'Arc de Triomphe est édifié sur une grande place de 240 mètres de diamètre. C'est un point haut de la capitale, au débouché de l'avenue des Champs-Élysées, promenade arborée très prisée des élites aristocratiques et bourgeoises avant la Grande Guerre. Elle est appelée place de l'Étoile car, deux siècles avant, elle était le point de rencontre de douze allées forestières utilisées pour la chasse à courre. Ces douze allées sont devenues de grandes avenues parisiennes formant six axes : 

• Le premier axe est constitué par l'avenue des Champs-Élysées, prolongée à l'ouest de la place par l'avenue de la Grande Armée.
• À droite, dans le sens des aiguilles d'une montre, viennent l'avenue Marceau et son vis-à-vis l'avenue Carnot.
• L'avenue d'Iéna et son vis-à-vis l'avenue Mac-Mahon.
• L'avenue Kléber et son vis-à-vis l'avenue de Wagram.
• L'avenue Victor Hugo (et l'avenue d'Eylau) et leur vis-à-vis l'avenue Hoche.
• Enfin l'avenue Foch, remarquable par ses très larges contre-allées arborées et ses hôtels particuliers de très haut standing, et son vis-à-vis l'avenue de Friedland.

À toute chose malheur est bon : l'incendie du palais des Tuileries sous la Commune, en 1871, ouvre la perspective visuelle qui mène de la Cour carrée du Louvre vers l'arc du Carrousel et l'arc de l'Étoile.

Après la Grande Guerre, le défilé de la Victoire et la tombe du Soldat inconnu ont fait de l'Arc de triomphe de l'Étoile un haut lieu de la mémoire républicaine. Le bas-relief de François Rude qui illustre sur le pilier droit du monument Le Départ des Volontaires de l'An II, plus communément appelé La Marseillaise, est devenu une représentation mythique de la Nation.

En 1970, à la mort du général de Gaulle, la place a été rebaptisée place du Général de Gaulle mais l'ancienne appellation demeure très vivante.

Publié ou mis à jour le : 2023-07-23 15:07:37

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