Le 8 septembre 1855, le général de Mac-Mahon s'empare avec ses zouaves de la tour Malakoff, qui surplombe la citadelle de Sébastopol. Ce succès laisse entrevoir la fin de l'épuisante guerre de Crimée, entamée l'année précédente.
Insupportable enlisement
Entamée dix-huit mois plus tôt, la guerre de Crimée s'est très vite enlisée dans des combats meurtriers mais inutiles comme la charge de la Brigade légère.
À Londres et Paris, l'opinion s'exacerbe. Un consommateur parisien est interpellé pour avoir lancé dans un café : « C'est ici comme à Sébastopol, on ne peut rien prendre ! ».
Sur le front, le général Aimable Jean Pélissier succède en mai 1855 au général François de Canrobert à la tête du corps expéditionnaire français. Il renforce aussitôt la pression sur les Russes de Sébastopol.
Le général Patrice de Mac-Mahon va débloquer le conflit en attaquant la tour de Malakoff. Il prend la tête des colonnes d'assaut et se jette dans un combat acharné.
Le général Pélissier apprend là-dessus que la position a été minée.
Craignant le pire, il enjoint à cinq reprises à Mac-Mahon de renoncer. Mais ce dernier s'entête... et finalement remporte la position.
Selon une aimable légende, il aurait informé son supérieur de sa volonté de tenir la tour coûte que coûte par ces simples mots : « J'y suis, j'y reste ! ».
La chute de Malakoff va décider du sort de Sébastopol et de l'issue de la guerre. Les Russes se retirent de la citadelle deux jours plus tard, après l'avoir proprement incendiée.
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Olivier Le Mince (30-08-2006 01:41:48)
Une petite question me trotte dans la tête depuis maintenant 2ans que j'apprends la très belle langue russe. Pourquoi appelons-nous depuis 150 ans cette bataille seBastopol et non seVastopol comme i... Lire la suite