21 mai 1420

La France humiliée par le traité de Troyes

Le 21 mai 1420, un traité est conclu à Troyes par les Anglais, les Bourguignons et les Français. Il consacre le triomphe de la dynastie anglaise des Lancastre. La dynastie capétienne n'est plus représentée que par un roi fou et un héritier désavoué par ses parents. Elle est au plus mal et l'on peut se demander si elle survivra à l'épreuve...

Querelles civiles

Ayant défait la chevalerie française à Azincourt, le jeune roi anglais Henri V a réoccupé la Normandie. Son armée menace Paris tandis que les seigneurs français s'épuisent dans les querelles entre Armagnacs et Bourguignons.

Le dauphin, futur Charles VII, poursuit le combat contre les Anglais à la tête des Armagnacs. Il affiche l'intention de se réconcilier avec son rival, le duc de Bourgogne Jean sans Peur. Mais celui-ci est assassiné sous ses yeux à Montereau, le 10 septembre 1419. Très affecté, Philippe le Bon, fils et héritier du duc assassiné, n'a plus qu'une envie : se venger. Et pour cela, il ne craint pas de faire alliance avec le vainqueur d'Azincourt, le roi anglais Henri V.

Henri V et Philippe le Bon retrouvent à Troyes, en Champagne, la famille royale. Les deux alliés dénient tout droit à la couronne de France au dauphin Charles. Ils poussent Charles VI et Isabeau de Bavière à déshériter leur propre fils, Charles. Ils conviennent par ailleurs qu'Henri V épousera leur fille Catherine la Belle. Il sera à ce titre le seul héritier de la couronne capétienne.

Le mariage de Catherine et Henri est célébré le 2 juin suivant et le 1er décembre 1420, Charles VI et son gendre font une entrée solennelle à Paris. La ville, épuisée par la guerre civile, leur fait bon accueil sans plus.

L'Université et les états généraux de langue d'oïl apportent aux deux rois un soutien sans réserve en enregistrant le traité de Troyes. L'empereur d'Allemagne, Sigismond, arbitre aussi en faveur de l'Anglais dans la rivalité dynastique qui partage la France.

La France est désormais divisée entre les possessions anglaises (dont Paris), les possessions bourguignonnes et les provinces restées fidèles à l'héritier légitime, l'ancien dauphin, qui s'est auto-proclamé roi sous le nom de Charles VII.

Publié ou mis à jour le : 2020-05-21 19:12:22
Rémy Volpi (24-05-2020 23:46:38)

Cette guerre de cent ans est en réalité une guerre dynastique que le XIXème siècle s'est anachroniquement employé à analyser, pour les besoins de la cause, en guerre nationaliste. Par exemple, o... Lire la suite

HuGo (21-05-2018 00:00:16)

Bonsoir, Quand même... On peut discuter, non.......? Comme vous le rappelez vous-même, tout le monde ne jugeait pas vicieux cet accord de réunion des deux Royaumes. Il aurait même pu épargn... Lire la suite

Chrétien jean (23-08-2012 17:19:00)

L'article est intéressant,mais,me semble-t-il le rôle important et néfaste d'Isabeau de Bavière n'est pas assez mis en évidence.

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net