Le sultan turc de Constantinople reconnaît l'autonomie de la Serbie le 12 décembre 1830. La même année, la Grèce obtient son indépendance. C'est la première étape de la décomposition de l'empire ottoman.
Les Turcs ottomans ont conquis les Balkans quatre siècles plus tôt. Mais au début du XIXe siècle, leur empire n'est plus que l'ombre de lui-même. C'est ainsi qu'en 1804, le pacha qui réside à Belgrade est éliminé par les janissaires chargés de sa protection.
Devant la déliquescence du pouvoir ottoman, les habitants de Belgrade, capitale de la province de Serbie, relèvent la tête. Ils se disposent à suivre l'exemple de leurs cousins du Monténégro, qui ont depuis longtemps acquis une autonomie de fait.
Un ancien éleveur de porcs prend la tête de la révolte. Les Turcs le surnomment Karadjordje (Georges le Noir) en raison de son tempérament. Karadjordje (on écrit aussi Karageorges) entre triomphalement à Belgrade le 12 décembre 1806 et érige la Serbie en principauté autonome. Mais, finalement battu et chassé de sa capitale, il doit se réfugier en Autriche.
Le flambeau de la révolte est repris par un autre éleveur de porcs, Miloc Obrénovic. Il fait assassiner Karageorges le 25 juillet 1817 et se fait reconnaître à son tour prince héréditaire de Serbie par le sultan. Après la reconnaissance de l'autonomie du pays par le sultan, les propriétaires turcs quittent le pays mais quelques garnisons ottomanes restent sur place.
L'histoire de la Serbie va dès lors être entachée par la rivalité sanglante des deux familles régnantes, les Karageorgevitch et les Obrénovic.
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