Les dernières demeures

Île-de-France

 
   Seine-et-Marne
 
 Annet-sur-Marne Le peintre d'origine hongroise Victor Vasarely (1908-1997) est inhumé dans cette ville.
 
 Chailly-en-Bière Jean-François Millet (1814-1875), le peintre de « l'Angelus » et des pauvres gens, repose dans ce cimetière ainsi que son confrère Théodore Rousseau.
 
 Chauconin-Neufmontiers L'ossuaire du cimetière militaire français conserve les restes de 133 poilus de la Grande Guerre, y compris ceux de Charles Péguy, mort pour la France le 5 septembre 1914 à 41 ans.
 
Meaux Le prédicateur Jacques Bossuet (1627-1704), « l'Aigle de Meaux », repose dans la cathédrale dont il fut l'évêque.
 
 Moret-sur-Loing Le peintre Alfred Sisley (1839-1899) repose dans le cimetière, au milieu de ces paysages de la forêt de Fontainebleau qui furent immortalisés par lui-même et ses confrères de l'école de Barbizon.
 
 Samois-sur-Seine Le guitariste Django Reinhardt fait silence depuis un demi-siècle dans le vieux cimetière de la ville.
 
 Samoreau Le chef de file de l'école symboliste, le poète Stéphane Mallarmé (1842-1898), repose ici.
 
   Yvelines
 
 Boissy-sans-Avoir Romy Schneider a définitivement renoncé aux montagnes autrichiennes pour ce petit cimetière de village.
 
 Guitrancourt Jacques Lacan (1901-1981), psychanalyste qui fut un temps à la mode à Paris.
 
 Jouy-en-Josas Léon Blum, chef du premier gouvernement du Front populaire.
 
 Louveciennes Mme Vigée-Lebrun en familleLe cimetière abrite la sépulture du peintre Elisabeth Vigée-Lebrun et du chef d'orchestre Charles Munch (1891-1968). Ce dernier vécut une partie de sa vie à Louveciennes, chemin de la Machine, de même que Renoir, Brecht et Kurt Weill. C'est aussi dans ce chemin que la comtesse du Barry, ancienne maîtresse de Louis XV, fut arrêtée sous la Révolution pour être emmenée à l'échafaud en 1793.

Le maréchal Joffre, vainqueur de la Marne, repose dans sa propriété.
 
 Montainville André Raimbourg, plus connu sous son nom d'acteur, Bourvil, repose dans le cimetière de ce village.
 
Orvilliers Georges Pompidou, ancien président de la République.
 
 Saint-Arnoult-en-Yvelines Le poète Louis Aragon (1897-1982) et son épouse Elsa Triolet dorment dans le parc de leur propriété, la fondation Aragon-Triolet.
 
 Saint-Germain-en-Laye L'église saint-Louis abrite un monument sous lequel est inhumé le roi Jacques II Stuart, réfugié en France après sa déposition.

Dans le cimetière repose Jacques Tati (1909-1982), cinéaste français d'origine russe (de son vrai nom Tatisheff), qui connut le succès avec Jour de fête (1949) et inventa et interpréta le personnage comique de Monsieur Hulot, héros de films tels que Les vacances de Monsieur Hulot (1953) et Mon oncle (1958).
 
    Essonne
 
 Champmotteux Le tombeau de Michel de L'Hospital (photo : Eliane Sanchez)Situé près d'Étampes, le village de Champmotteux abrite le tombeau de Michel de l'Hospital (1505-1573).

Le chancelier de Catherine de Médicis fut contraint d'abandonner la garde des sceaux au plus fort des guerres de religion, en 1568. Il s'établit dans sa propriété de Vignay, sur la paroisse de Champmotteux.

Bien qu'il ne fût pas protestant, son existence fut menacée au moment du massacre de la Saint-Barthélémy par une bande de farouches émeutiers qui tenta de prendre d'assaut son château, mais il fut sauvé grâce à l'intervention d'une troupe envoyée par la reine-mère Catherine de Médicis.

Brisé par ces événements, il se retira dans le château de Bélesbat, à Boutigny-sur-Essonne, non loin de Vignay.

Le 1er février 1573, sentant venir sa fin, il signa l'acte de démission de sa charge de chancelier de France. Il mourut le 13 mars de la même année en rappelant dans son testament que la tolérance est la première vertu qui doit être pratiquée entre les hommes.

Le château de Vignay n'existe plus mais la petite église de Champmotteux renferme le beau tombeau qu'on a élevé au chancelier et qui a été restauré par la suite (Éliane Sanchez).
 
 Dannemois Le cimetière de ce village reçoit en grand nombre les fans de Claude François (1939-1978). Le chanteur-vedette de la France des années 70 est représenté debout dans un tour de chant !
 
 Juvisy-sur-Orge Raymond Queneau, né au Havre le 21 décembre 1903, mort à Paris le 25 octobre 1976, est inhumé dans le vieux cimetière de cette cité francilienne. Il est célèbre pour ses écrits inspirés par le surréalisme : Zazie, Exercices de style,...
 
 Gif-sur-Yvette Le sculpteur Fernand Léger (1881-1955) repose dans le cimetière de ce joli village du parc naturel régional de la vallée de Chevreuse.
 
  Milly-la-Forêt À l'orée du village, non loin de la forêt de Fontainebleau, une chapelle est dédiée à Saint-Blaise-des-Simples (les simples étant des herbes médicinales). Le poète Jean Cocteau (1889-1963), qui l'a restaurée et décorée, y est enseveli.
 
 Sainte-Geneviève-des-Bois  Le cimetière local est la plus grande nécropole russe hors de Russie avec pas moins de 10 000 défunts, parmi lesquels le prince Youssoupov (1887-1967), qui assassina Raspoutine, et le danseur Rudolf Noureev (1938-1993), inhumé selon le rite musulman.
 
    Hauts-de-Seine
 
 Bagneux Le cimetière de cette ville abrite la chanteuse Barbara.
 
 Chatenay-Malabry L'écrivain et critique misanthrope Paul Léautaud repose dans le cimetière, bien obligé de supporter ses voisins pour l'éternité.
 
 Levallois-Perret Le cimetière de cette ville de banlieue abrite l'ingénieur Gustave Eiffel (1832-1923) et Maurice Ravel (1875-1937), qui a composé notamment Tombeau de Couperin et Pavane pour une infante défunte. Il abrite aussi l'hégérie de la Commune, Louise Michel, seule femme à avoir donné son nom à une station de métro parisienne (1830-1905).
 
 Meudon Le docteur Louis-Ferdinand Destouches (1894-1961), plus connu sous son nom d'écrivain Louis-Ferdinand Céline, auteur du bouleversant Voyage au bout de la nuit et antisémite notoire, cherche le repos dans le cimetière.

La ville s'honore aussi d'un musée Rodin dans le jardin duquel, sous la statue du « Penseur », repose le célèbre sculpteur, Auguste Rodin (1840-1917).
 
 Montrouge L'humoriste Coluche (Michel Colucci) a trouvé le repos dans le cimetière de cette ville proche de Paris.
 
 Neuilly-sur-Seine On croise beaucoup de beau monde dans le vieux cimetière communal : René Clair, Pierre Drieu la Rochelle, Anatole France, Pierre Fresnay, André Maurois, Paul Meurisse, Puvis de Chavannes,...
 
 Rueil-Malmaison L'ex-impératrice des Français, Joséphine de Beauharnais, repose dans l'église de cette petite ville aux côtés de sa fille, Hortense, reine de Hollande et mère du futur Napoléon III.
 
 Suresnes  Le fort du mont Valérien domine l'ouest de la région parisienne. Il a été édifié en 1841. Au total, un millier de résistants ont été fusillés dans les fossés du fort pendant l'occupation allemande. L'un des premiers fut le lieutenant de vaisseau Honoré d'Estienne d'Orves, fusillé le 29 août 1941 avec deux autres résistants : Maurice Barlier et Jan Doornik. Parmi les autres victimes mémorables figurent les Cinq Martyrs de Buffon, Gabriel Péri et Michel Manoukian.

Le mont Valérien est de la sorte devenu le martyrologe (*) de la résistance française au nazisme. Un mémorial en grès des Vosges y a été dressé. Dans sa crypte, seize tombes anonymes accueillent neuf soldats, un aviateur, un marin et un maquisard du Vercors, tous tués au combat, ainsi qu'un résistant exécuté à Arras, la déportée Renée Lévi abattue à Cologne et la résistante Berty Albrecht assassinée à la prison de Fresnes.

La seizième tombe est prévue pour accueillir le dernier survivant de l'Ordre de la Libération. Cet ordre a été fondé à Londres, pendant la Seconde Guerre mondiale à la demande du général de Gaulle, pour honorer les héros de la Résistance. Ses statuts ont été rédigés par le juriste René Cassin. Il n'a plus été admis de nouveau titulaire ou « Compagnon » depuis le 23 janvier 1946. Le nombre de ceux-ci a été arrêté à 1053 (*).
 
Ville-d'Avray Boris Vian (1920-1959), auteur de L'Ecume des jours, repose dans sa bonne ville.
 
    Seine-Saint-Denis
 
Saint-Denis Le cimetière de la ville abrite la tombe de Pierre Degeyter, compositeur de l'Internationale et d'autres chansons d'Eugène Pottier. Parfaitement entretenue, elle se reconnaît à la faucille et au marteau.

La basilique Saint-Denis est à juste titre considérée comme la nécropole des rois de France. 46 rois, 32 reines, 63 princes et princesses et 10 Grands du royaume y reposèrent jusqu'à la Révolution.
 
    Val d'Oise
 
Auvers-sur-Oise Vincent Van Gogh repose non loin de l'église qu'il a immortalisée en peinture.

En 1914, son frère Théo, précédemment enseveli à Utrecht (Pays-Bas), l'a rejoint dans le petit cimetière d'Auvers-sur-Oise, au milieu des champs de blé, à l'initiative de sa veuve, Johanna, qui a publié par ailleurs la correspondance entre les deux frères (650 lettres).

Les tombes de Vincent et Théodore Van Gogh, à Auvers-sur-Oise

Né dans le foyer d'un pasteur hollandais le 30 mars 1853, il s'initie à la peinture à La Haye, en s'inspirant du peintre réaliste Millet.

Par son utilisation du noir, notamment pour souligner les contours, il se range parmi les post-impressionnistes comme son ami Emile Bernard, créateur de l'école de Pont-Aven. Il contribue à la vogue picturale du « japonisme ».

En 1886, Vincent Van Gogh rejoint à Paris son jeune frère Théo puis le quitte pour aller peindre à Arles la lumière provençale. Ses crises psychotiques l'amènent dans la maison de santé de Saint-Rémy-de-Provence avant que son frère dévoué ne lui trouve un refuge à Auvers-sur-Oise, auprès du docteur Paul Gachet, ami des peintres et peintre amateur lui-même.

L'arrivée du chemin de fer en 1846 dans la petite ville d'Auvers-sur-Oise (2000 habitants) y avait amené des peintres attirés par le charme bucolique de la vallée, à commencer par Charles-François d'Aubigny (1817-1878), premier artiste à peindre en extérieur. Il reçoit dans son atelier Corot ou encore Daumier.

Vincent van Gogh appartient à la génération suivante. Il arrive à Auvers le 21 mai 1890 et prend pension à l'auberge Ravoux. Pendant 70 jours, il peint avec frénésie quelque 78 toiles. Il se tire une balle dans le ventre et meurt après de longues heures d'agonie le 29 juillet 1890. Son frère, désespéré et malade de la
syphilis, le suit dans la tombe quelques mois après.

Vincent Van Gogh, qui n'a vendu qu'une toile, est le seul de tous les grands peintres à n'avoir pas été reconnu de son vivant. Il n'a survécu que grâce à l'allocation mensuelle de 150 francs que lui donnait son frère. Il mérite plus qu'aucun autre le triste qualificatif d' « artiste maudit »...

Mais ses oeuvres (879 identifiées) atteignent aujourd'hui des records dans les salles aux enchères et son génie fait l'unanimité.

 
 Vémars François Mauriac, mort en 1970, à 85 ans, repose dans le cimetière de ce village, loin de son Sud-Ouest natal. La maison familiale héritée de sa belle-famille est devenue la mairie du village et dans une pièce a été reconstitué le bureau de l'écrivain, où ne manque pas son chapeau.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net