Le mot sionisme a été forgé par le Viennois Nathan Birnbaum d'après Sion, colline de Jérusalem. Il désigne un mouvement politique et religieux qui se développe sous l'impulsion de juifs bien intégrés dans la société de leur temps mais déçus de voir leur sécurité compromise par les pogroms, à partir de l'assassinat du tsar Alexandre II (1881).
Le premier groupe sioniste, « Les Amants de Sion » (Hibat Sion en hébreu), est créé en 1882 à l'instigation du rabbin Samuel Mohilever. La présidence en est confiée au médecin Léon Pinsker, auteur du livre Autoémancipation, dans lequel il postule que l'antisémitisme exprime le malaise des Européens face à un peuple dépourvu de terre, le peuple juif. Il en conclut que l'antisémitisme disparaîtra à la seule condition que les Juifs se dotent d'un État à eux, comme les autres peuples d'Occident.
Le sionisme prône le retour des juifs en Palestine, alors possession du sultan d'Istamboul et y voit un préalable à l'accomplissement des promesses divines et à l'arrivée sur terre du vrai Messie (envoyé de Dieu). Quelques centaines d'étudiants juifs de Russie commencent ainsi d'émigrer. Ils désignent leur action du mot hébreu Alya ou Aliyah qui signifie « montée ».
Le sionisme reçoit une impulsion décisive avec l'engagement du journaliste Theodor Herzl. Choqué par la vague d'antisémitisme qui balaie la France, « pays des droits de l'Homme », depuis la condamnation du capitaine Dreyfus (1894), Herzl publie en 1896 L'État juif. L'année suivante, il réunit à Bâle le premier Congrès sioniste. Légitimé par la déclaration Balfour (1917), le sionisme a débouché sur la création de l'État d'Israël en 1948...
Voir : Origines du sionisme
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mcae.fr (30-05-2024 09:15:29)
Le déroulé des décisions sur la Palestine, les pas en avant, en arrière et de côté, donne l’impression d’un chemin erratique, un imbroglio palestinien. Mais si on prend de la « hauteur his... Lire la suite