Le dictionnaire de l'Histoire

romantisme

Le romantisme est un courant artistique, littéraire et poétique qui naît en Angleterre et en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle et pénètre en France au début du XIXe siècle. Il est connu en Allemagne sous le nom de Sturm un Drang (Tempête et passion), d'après le titre d'une pièce de Friedrich Maximilian von Klinger, un ami de Goethe. Le nom français, apparu vers 1804, dérive de l'anglais romantic, synonyme de pittoresque.

Les peintres et poètes romantiques revendiquent le droit à l'introspection, à la sensibilité et à l'émotion. À l'image de leurs devanciers allemands, ils prennent le contrepied des Lumières du XVIIIe siècle, qui voulaient ne se laisser guider que par la raison. C'est le cas aussi bien du vieux Chateaubriand que des jeunes Géricault, Delacroix, Musset, Lamartine, Hugo, etc. Ces premiers romantiques cultivent la nostalgie du passé monarchique, voire féodal. Ce sont tous de fervents royalistes et même des ultra-royalistes, au moins dans le premier tiers du XIXe siècle.

À Paris, dans les années 1820, cette jeunesse en quête de gloire se réunit dans une douzaine de sociétés littéraires plus ou moins confidentielles qui rééditent médiocrement les salons aristocratiques du XVIIIe siècle. Les plus prisés de ces salons sont le Cénacle de Victor Hugo, où se fomentera la « bataille d'Hernani », et les « Causeries » de Charles Nodier. Ce dernier, qui a été nommé bibliothécaire du comte d'Artois, futur Charles X, en 1824 à l'Arsenal, reçoit à dîner régulièrement une douzaine d'écrivains parmi lesquels Hugo, Vigny, Dumas, Nerval,  Musset, Sainte-Beuve... Il apporte son soutien ou une recommandation à chacun, chaque fois que nécessaire.

Deux femmes du monde prêtent leur concours à ce mouvement : Delphine de Girardin, épouse du très influent patron de La Presse Émile de Girardin, et Juliette Récamier, qui reçoit à son domicile de l'Abbaye-aux-Bois, en compagnie de Chateaubriand.

« Tous réunis, s'entendre,
et s'aimer, et se dire :
Ne désespérons point, poètes, de la lyre
Car le siècle est à nous. »

C'est ainsi que l'écrivain et critique Charles de Sainte-Beuve évoque dans son poème Le Cénacle ces sociétés littéraires confidentielles où germent les idées nouvelles.

Voir : « Levez-vous, orages désirés ! »

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