Promu en juillet 1911 chef d'état-major de l'armée française grâce à son appartenance maçonnique et à son anticléricalisme bien plus qu'à ses vertus de stratège, Joseph Joffre (59 ans) conçoit avec le colonel Louis de Grandmaison un plan stratégique en prévision d'une guerre avec l'Allemagne.
Appelé plan XVII (parce que c'est le dix-septième plan de guerre contre l'Allemagne depuis 1870), ce plan préconise une offensive des troupes actives en Lorraine et en Alsace avec juste ce qu'il faut de troupes pour couvrir la frontière avec la Belgique. Il annule le plan précédent, conçu par le général Charles Lanrezac, qui privilégiait une stratégie défensive et préconisait l'utilisation de toutes les réserves pour tenir la frontière de la Suisse à la mer du Nord.
En août 1914, Joffre, nommé l'année précédente commandant en chef des armées du nord et de l'est, applique son plan comme prévu. Mais il est pris de court par l'offensive allemande en Belgique, beaucoup plus massive qu'il ne l'avait imaginée. Il est contraint à la retraite et ne sera sauvé in extremis que par la contre-offensive de la Marne.
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