La livre tournois est la monnaie de référence sous l'Ancien Régime. Elle tire son nom de ce qu'elle est d'abord frappée à Tours. En concurrence avec la livre parisis à partir du XIIIe siècle, elle devient l'unique monnaie de compte en 1667 et disparaît en 1795 avec la création du franc.
La livre tournois est subdivisée en 240 deniers ou vingt sous (au singulier, on dit un sol). Au XVIIIe siècle, elle vaut 0,312 grammes d'or pur.
Au XVIIIe siècle, d'après Jean Fourastié (Machinisme et Bien Être, 1951), le salaire journalier de l'ouvrier non nourri était un peu inférieur au vingtième du prix moyen du setier de blé (156 litres). Quand la moyenne décennale du prix du setier de blé était de 25 livres tournois, la journée de travail était rémunérée de 18 à 20 sous tournois, soit 0,9 à 1 livre tournois.
On peut noter aussi dans un tout autre domaine que dans ce siècle où la traite atlantique atteint son maximum d'intensité, un esclave était acheté sur les côtes africaines aux environs de 800 livres tournois, soit l'équivalent de trois ou quatre années de travail d'un ouvrier parisien.
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