La lecture de la Bible (la « lectio divina ») est, au début du Moyen Âge, au coeur de la vie monastique. À partir de cette lecture (en latin), les moines s'appliquent à discerner les quatre sens du texte sacré :
- le sens littéral ou historique,
- le sens allégorique,
- le sens moral (modèle de vie proposé à chacun),
- le sens anagogique (éléments qui annoncent le règne de Dieu).
Pour accéder à une meilleure connaissance des textes sacrés, les écoles épiscopales, les monastères et les abbayes ne négligent pas non plus l'étude des traités profanes.
Dès l'époque carolingienne, les clercs d'Occident s'initient à la pensée de la Grèce antique grâce à la fréquentation de leurs homologues byzantins, qui fuient les invasions arabes, perses et turques. Ainsi un moine du mont Saint-Michel, Jacques de Venise, traduit Aristote du grec au latin dès le XIIe siècle, ainsi que le rappelle médiéviste Sylvain Gouguenheim (Aristote au mont Saint-Michel, 2008). Cette redécouverte de la culture antique tire aussi parti, dans une moindre mesure, des échanges avec l'Espagne musulmane.
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