Les derniers sursauts de l'Antiquité (VIe-VIIe siècles)

Les premiers royaumes germaniques (476-561)

Lorsqu’il disparaît en 476, l’empire romain d’occident est déjà largement couvert par des royaumes germaniques : Vandales en Afrique, Suèves à l’ouest de l’Espagne, Wisigoths de la Gaule à l’Espagne, Burgondes, Alamans et Francs à l’est de la Gaule.

L’Italie est tombée aux mains de l’Hérule Odoacre. Au nord de la Gaule, Syagrius maintient un état romain qui a pour capitale Soissons.

Depuis plusieurs décennies, l’Armorique voit l’arrivée de peuples celtes qui fuient l’Angleterre envahie par les Angles et les Saxons. Cette époque formera le cadre de la légende du roi Arthur.

Vincent Boqueho

Cliquez et découvrez la carte animée :

L'Occident romain affaibli par les divisions entre royaumes barbares

Dans le royaume des Francs Saliens, Clovis succède à Childéric en 481 et s’allie aux Francs Rhénans. Cinq ans plus tard, il s’empare du royaume romain de Syagrius en remportant la bataille de Soissons.

Peu après, les Ostrogoths menés par Théodoric envahissent le royaume d’Odoacre depuis leurs terres de Pannonie. Ils forment une alliance avec les Wisigoths pour faire face à la politique expansionniste de Clovis. Celui-ci consolide ses positions en se mariant avec une princesse burgonde, Clotilde.

En 506, il remporte la bataille de Tolbiac contre les Alamans et cède la région conquise aux Francs Rhénans. Fort de leur soutien, il engage la guerre contre les Wisigoths l’année suivante, remporte la bataille de Vouillé, et tue leur roi Alaric II. Les Wisigoths ne conservent en Gaule que le Languedoc et se replient en Hispanie où ils vont se maintenir plus durablement. Les Burgondes alliés aux Francs tentent de récupérer la Provence, mais ils sont arrêtés par Théodoric qui annexe la région.

Clovis et Théodoric sont alors les rois les plus puissants d’Europe Occidentale. Ils perpétuent tous deux la tradition latine et se font reconnaître par l’empereur de Byzance. Clovis est converti à la religion chrétienne par l’évêque de Reims. Il adopte Paris pour capitale. Il met en place la loi salique qui mélange les traditions romaine et germanique. A la fin de son règne, il fait assassiner le roi des Francs Rhénans et hérite de son royaume.

À la mort de Clovis en 511, son royaume est partagé entre ses quatre fils. Les quatre capitales sont Paris, Reims, Soissons et Orléans : leur proximité renforce le sentiment d’une unique nation franque dirigée par la dynastie des Mérovingiens.

En 524, le roi Clodomir d’Orléans meurt lors d’une offensive contre les Burgondes : ses frères se partagent son territoire après avoir assassiné ses descendants. Les Francs parviennent à bout du royaume burgonde en 533.

Cette même année, sous le règne du nouvel empereur Justinien, les Byzantins attaquent le royaume vandale et s’en emparent en peu de temps. Deux ans plus tard, ils se tournent vers le royaume ostrogoth, affaibli depuis la mort de Théodoric. Les Ostrogoths cèdent la Provence aux Francs pour garantir leur neutralité dans ce conflit, et mènent une résistance farouche : il faut vingt ans aux Byzantins pour s’emparer de leur royaume. Enfin en 552, ils profitent des querelles internes au royaume wisigoth pour prendre pied en Andalousie. Les Wisigoths déplacent alors leur capitale à Tolède, plus proche du front, et parviennent à stopper leur déclin.

En 558, il ne reste parmi les rois francs que Clotaire Ier de Soissons, le dernier fils de Clovis. Il ne règne sur un royaume unifié que pendant trois ans : à sa mort, le royaume est à nouveau divisé entre ses quatre fils. Cette règle de succession va finir par affaiblir peu à peu la dynastie des Mérovingiens.


Publié ou mis à jour le : 2019-11-07 12:48:57

Aucune réaction disponible

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net