Le 23 janvier 1719, l’empereur Charles VI de Habsbourg unifie la seigneurie de Schellenberg et le comté de Vaduz, acquis quelques années plus tôt par l’un de ses proches, le prince Johann Adam Ier de Liechtenstein.
La nouvelle entité est dès lors dénommée « principauté impériale du Liechtenstein ».
Elle va réussir à gagner son indépendance lors de la dissolution du Saint Empire romain germanique en 1806 en rejoignant la Confédération du Rhin, puis en conservant son indépendance à la dissolution de celle-ci en 1815, au Congrès de Vienne.
La principauté du Liechtenstein se love aujourd’hui entre la Suisse et l’Autriche, à l'emplacement de l'antique province romaine de Rhétie.
Cet État alpin très pittoresque de 160 km2 et 37 000 habitants, dirigé par la même famille depuis trois siècles, tire son insolente prospérité de sa qualité de paradis fiscal : pas moins de 135 000 entreprises sont domiciliées dans la principauté !
Mariage de raison entre le souverain et ses sujets
Le prince actuel, Hans-Adam II, né le 14 février 1945, a succédé à son père le 13 novembre 1989. Il réside avec sa famille dans le château de Vaduz, érigé au XIIe siècle et reconstruit au XVIIe.
Disposant d'une coquette fortune, il finance ses frais de représentation sur sa cassette personnelle, sans se soucier d'aucun protocole.
Le prince dispose d'un pouvoir absolu mais le partage avec les représentants élus de son peuple, non sans tiraillements.
Il menace parfois d'abdiquer et ses sujets se gardent bien de l'y forcer car rien n'empêcherait plus, alors, leur dissolution au sein de la Suisse ou de l'Autriche...
Les habitants du Liechtenstein maugréent parfois contre l'influence envahissante de la Confédération helvétique. À la différence de leurs voisins, ils ont voté le 13 décembre 1992 pour leur intégration dans l'Espace économique européen.
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