Le gallicanisme (du latin Gallia, Gaule) a désigné en France, sous la monarchie et l'Ancien Régime, le courant politique visant à séparer le plus complètement les affaires religieuses des affaires proprement nationales.
De Philippe le Bel à Charles VII («Pragmatique Sanction») et Louis XIV (Déclaration des Quatre Articles), la plupart des souverains ont ainsi voulu se soustraire à l'autorité du Saint-Siège (la papauté) en réservant à celui-ci les questions relevant du dogme et de la foi. Pour les gallicans, les affaires matérielles de l'Église de France (nominations des évêques et des abbés, prélèvement de l'impôt ecclésiastique : la dîme,...) relèvent du souverain ou des conciles nationaux (réunions des évêques du royaume).
L'ultramontanisme (du latin ultra, au-delà et montis, montagne) désigne ce qui est au-delà des monts alpins par rapport à la France, autrement dit en Italie et plus précisément à Rome ! C'est le courant politique opposé au précédent. Il s'est exprimé aux XVIIe et XVIIIe siècle, par la voix des jansénistes, et surtout au XIXe siècle, par la voix de penseurs catholiques tels que Lamennais. Ses partisans, les ultramontains, considèrent que le pape a la prédominance sur les conciles nationaux pour tout ce qui concerne l'Église catholique (dogme et administration).
L'une des principales sources de conflit entre la monarchie et le Saint-Siège, de Philippe le Bel à Louis XIV et au-delà, est venue du droit de régale, autrement dit des revenus des évêchés vacants, traditionnellement cédés au roi !
Avec la séparation des Églises et de l'État et le triomphe de la laïcité, les débats sur le gallicanisme n'ont plus cours que dans les cercles ecclésiastiques...
Voir : Paroles d'un croyant
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