Les états généraux sont une institution française dont les prémices remontent à Philippe IV le Bel. À partir de 1302, le roi réunit à Notre-Dame des représentants du clergé, de la noblesse et des bourgeois pour obtenir leur acquiescement à ses réformes et ainsi faire passer celles-ci plus aisément.
L'habitude se prend de les réunir dans les situations de crise, en particulier pour voter et faire admettre des impôts supplémentaires. Les députés sont répartis selon les trois ordres ou États : le clergé (ceux qui prient), la noblesse (ceux qui combattent) et le tiers état (les autres, la bourgeoisie et ceux qui travaillent de leurs mains). En 1355-1358, les députés de la bourgeoisie et de la noblesse mettent en grande difficulté le roi Jean II le Bon et son fils, le Dauphin Charles mais cette première Révolution française ne va pas aboutir.
En 1484, la régente Anne de Beaujeu, fille de Louis XI et soeur aînée du roi Charles VIII, convoque à Tours les députés des trois ordres pour légitimer son pouvoir que conteste son cousin Louis d'Orléans. L'assemblée prend à cette occasion le nom d'états généraux et pour la première fois, des cahiers de doléances remontent de tout le royaume. Ils dénoncent surtout l'augmentation de la taille, qui a triplé sous le règne de Louis XI, et les états généraux vont obtenir une diminution de cet impôt exécré.
Les états généraux vont se réunir plusieurs fois au XVIe siècle, à l'époque des guerres de religion, également en 1614 sous la régence de Marie de Médicis, Louis XIII étant roi, et pour la dernière fois en 1789, sous le règne de Louis XVI.
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