La dot et le douaire sont deux mots de même origine (le latin dotis) qui se rapportent au mariage.
• La dot est un bien ou une somme que les parents de la mariée cèdent au futur époux, étant entendu que celui-ci devra la rembourser s'il répudie sa femme. Cette pratique était commune chez les Romains. Elle a été beaucoup pratiquée également dans le monde occidental, où elle est aujourd'hui tombée en désuétude.
Dans les Indes britanniques, au début du XXe siècle, la dot était pratiquée dans une fraction étroite de la moyenne bourgeoisie. Par imitation sociale, elle s'est diffusée à l'ensemble des classes sociales de l'Union indienne jusqu'à devenir aujourd'hui une contrainte très lourde pour tous les ménages de ce pays qui ont des filles à marier (« avoir une fille, c'est arroser le jardin du voisin », disent les Indiens de façon imagée).
• Le douaire est, à l'inverse, un bien ou une somme que le mari assigne à sa femme pour lui assurer un minimum vital au cas où il viendrait à disparaître (ou à la répudier). Cette pratique était commune chez les Germains, au début de notre ère. Aujourd'hui, elle est plutôt le fait du monde islamique.
Une veuve qui succède à son mari à la tête d'un État est dite douairière ; ainsi Cixi fut-elle impératrice douairière de Chine.
NB : le douaire et la dot se distinguent de la remise d'un bien ou d'une somme au père de l'épousée, qui revient à acheter celle-ci, pratique commune en Afrique subsaharienne.
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