Le mot « bantu » (en français « bantou ») a été proposé en 1856 par le linguiste allemand Wilhelm Bleek pour désigner un ensemble d'environ 600 langues apparentées du centre et du sud de l'Afrique. Entre autres similitudes, ces langues et dialectes utilisent le vocable bantu pour désigner les hommes. De là le nom sous lequel elles sont regroupées. Les populations de langue bantoue appartiennent à des groupes anthropologiques très divers. Majoritairement noires, elles incluent aussi des Pygmées par exemple.
Selon l'hypothèse aujourd'hui la plus solide, la langue-mère de ce groupe serait apparue au 1er millénaire avant notre ère entre le delta du Niger et l'estuaire du Wouri (Cameroun). Bénéficiant d'une forte croissance démographique grâce à la maîtrise de l'agriculture, cette population a peu à peu occupé l'ouest et le sud du continent, absorbant ou refoulant au passage les populations indigènes de chasseurs-cueilleurs.
Du XIIIe au XVe siècles se constituèrent au sud de grands États bantous comme le royaume du Kongo et les royaumes loubas et loundas. À l'ouest, du fait de la résistance des éleveurs somalis et gallas, les agriculteurs bantous bifurquèrent vers la région interlacustre centrale, du lac Victoria au Limpopo. Ainsi apparurent les royaumes kitwaras et du Rwanda et, plus au sud, celui du Monomotapa. Vers le XVe siècle, les Bantous commencèrent à descendre au sud du Limpopo, repoussant devant eux les Hottentots et les Bochimans. Ils fondèrent beaucoup plus tard, au XIXe siècle, le redoutable royaume zoulou.
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