Le dictionnaire de l'Histoire

assolement

L'assolement consiste à alterner les cultures dans un champ pour permettre au sol de se régénérer d'une année sur l'autre.

Au début du Moyen Âge, sur les sols lourds des plaines d'Europe occidentale, s'est développé l'assolement triennal : les terres de chaque village étaient réparties en trois lots ou «sole» et chaque famille avait des parcelles dans chaque lot.

La première année du cycle, le premier lot est dédié aux céréales d'hiver (blé ou froment), le deuxième aux céréales de printemps (orge, avoine...), le troisième est laissé au repos ou en jachère. C'est une «vaine pâture» pour le bétail des villageois qui y trouve sa nourriture et par la même occasion «fume» ou engraisse le sol de ses déjections. Année après année, les «soles» changent d'affectation de façon que le sol conserve sa fertilité.

Cette organisation impose aux villageois une étroite coopération et favorise le regroupement des fermes au centre du terroir. Elle impose aussi l'absence de clôtures ou de haies pour faciliter la circulation des animaux dans la «vaine pâture». On a un paysage ouvert (les Anglais l'appellent «openfield»).

À la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, des esprits ouverts comme Olivier de Serres préconisent de semer des plantes fourragères comme la luzerne plutôt que de laisser le sol en jachère. Ainsi peut-on tout à la fois nourrir les bêtes et enrichir le sol en azote. Chaque paysan peut d'autre part gérer ses parcelles en toute indépendance et les clôturer si bon lui semble.

Voir : Le paysan et ses outils

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