Le Nouveau Monde

La légende de Pocahontas

4 février 2006 : le quatrième film de l'Américain Terrence Malick est un hymne à l'écologie et une romance amoureuse sur fond d'Histoire.

Le Nouveau Monde, film de Terrence Malick (Metropolitan FilmExport) Le Nouveau Monde, du réalisateur américain Terrence Malick, raconte l'histoire mythique de Pocahontas, princesse indienne tiraillée entre son attachement à sa tribu et son amour pour le capitaine John Smith, chef d'un groupe de colons anglais.

Malgré de belles images conformes à la représentation que l'on se fait de l'époque, il ne s'agit pas à proprement parler d'un film d'Histoire mais plus simplement d'une Histoire d'amour sur fond historique.

Le ton est donné dès les premières images : Le Nouveau Monde est un film d'esthète, à grand spectacle, avec de belles images, un hymne à la nature et de «bons sauvages».

Les faits historiques

Nous sommes en mai 1607 et trois navires anglais viennent d'accoster dans la baie de Chesapeake, sur une terre que de précédents explorateurs ont baptisé Virginie.

Tandis que le commandant rentre en Angleterre pour chercher du renfort, une poignée d'hommes demeure surplace, dans un fort précaire baptisé Jamestown en l'honneur du roi, au milieu de marais insalubres. Leur chef est un capitaine de 27 ans, John Smith.

Lors d'une exploration des environs, Smith est capturé par les Indiens des environs, les Powhatans. Et au moment où le chef de ceux-ci s'apprête à le faire exécuter, l'une de ses filles, alors âgée de 12 ans, s'interpose et obtient sa grâce. Elle a nom Pocahontas (qui signifierait fille capricieuse !)... C'est du moins ce que racontera bien plus tard John Smith en quelques lignes dans son volumineux livre de souvenirs : Histoire de la Virginie.

Grâce à la bienveillance de la jeune fille, John Smith maintient des relations paisibles entre Indiens et Anglais. Là-dessus, John Smith rentre en Angleterre cependant que la colonie de Virginie se développe à petite vitesse. En1613, Pocahontas, dont on avait perdu la trace, est capturée par le gouverneur de la colonie en vue d'obtenir quelques concessions de son père.

La jeune fille s'acclimate à son sort et se fait baptiser sous le nom de Rebecca. John Rolfe, un colon de la deuxième vague qui s'est illustré en développant avec succès la culture du tabac, l'épouse le 1er avril 1614. Un fils, Thomas, naît bientôt.

En 1616, le gouverneur emmène la famille à Londres et présente Rebecca à la cour. Celle-ci retrouve John Smith par la même occasion mais tombe malade, victime (déjà) de la pollution de Londres. Elle meurt d'une pneumonie à Gravesend, dans le Kent, sur le voyage de retour, en mars 1617. Elle a à peine 22 ans.

La romance

Autour de cette trame historique, le réalisateur du Nouveau Monde a bâti une romance amoureuse très libre qui fait penser à une version américaine de Roméo et Juliette ou Paul et Virginie, deux amours tragiques sur un fond historique très mince.

Sur le fond, le film présente de façon abusive les Indiens Powhatans comme de pacifiques Indiens maltraités par les intrus européens. Une vision quelque peu forcée. Les Powhatans, au nombre de 15 000 à 20 000 âmes, étaient au tournant du siècle engagés dans des guerres violentes et meurtrières avec leurs voisins. Et les Anglais, en très petit nombre, avaient usé de ces rivalités pour se maintenir envers et contre tout.

Mise en scène fouillée, belles images, grands sentiments... Des longueurs aussi, qui ne sont pas faites pour plaire aux enfants et aux adolescents.

André Larané
Publié ou mis à jour le : 2023-12-15 12:07:20

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