La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) se solde par un total d'environ 50 millions de morts dont plus de la moitié de civils ! Le monde atterré découvre les camps d'extermination dans lesquels ont notamment péri plusieurs millions de juifs.
Comme si cela ne suffisait pas, la guerre se conclut sur deux explosions atomiques, les premières de l'Histoire. C'est donc sans excès d'illusion que l'on reconstruit le monde après 1945...
Lors de la conférence de Yalta, en février 1945, dès avant la chute du nazisme, les trois Alliés retiennent le principe d'une nouvelle organisation internationale, l'ONU.
Mais la capitulation de l'Allemagne et du Japon réactive brutalement la rivalité entre l'Occident et l'URSS. Staline, fort du sacrifice d'environ 17 millions de ses concitoyens (dont 9,5 millions de civils) dans le combat contre l'envahisseur allemand, fait oublier ses compromissions passées avec le régime hitlérien.
Lors d'une entrevue à Moscou en octobre 1944, Churchill, le «Vieux Lion» britannique, qui fut l'un de ses opposants les plus lucides et les plus déterminés, lui concède même une mainmise partielle sur les Balkans.
Staline impose des gouvernements à sa botte dans tous les pays d'Europe centrale «libérés» par l'Armée rouge. Il opère sans façon de gigantesques transferts de populations pour homogénéiser les nouveaux États et prévenir d'éventuelles contestations de frontières. C'est ainsi que disparaît toute présence allemande à l'Est de l'Oder-Neisse, nouvelle frontière entre l'Allemagne et la Pologne.
Les deux grands vainqueurs de la guerre, l'URSS et les États-Unis, ne vont plus cesser jusqu'en 1989 de se disputer le leadership de la planète, au risque de provoquer un nouveau conflit généralisé. C'est la «guerre froide». -
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