Anne Ier de Montmorency descend d'une fière famille qui se qualifie de « premiers barons chrétiens de France » !
Il fait ses premières armes au service de Louis XII et s'illustre dans les guerres d'Italie. Il se fait remarquer à Ravenne puis à Marignan. Ami de François 1er, il devient maréchal après la bataille de La Bicoque, en 1522. Il devient ensuite gouverneur du Languedoc puis surintendant des Finances.
Capturé à Pavie en même temps que le roi, il est libéré par anticipation et participe aux négociations du traité de Madrid qui va permettre à François 1er de recouvrer sa liberté.
En 1536, quand les Impériaux envahissent la Provence, il les oblige à faire retraite en pratiquant devant eux la tactique de la terre brûlée. Ce nouveau succès lui vaut la dignité de connétable (chef suprême des armées). Mais il est peu après disgrâcié, du fait des luttes d'influence à la Cour, et exilé dans ses terres à Chantilly.
L'avènement d'Henri II, en 1547, lui vaut un retour en grâce avec la fonction de lieutenant général du royaume. Il réprime avec une extrême brutalité une révolte fiscale à Bordeaux puis obtient le titre de duc.
Mais le 10 août 1557, il se fait maladroitement capturer à Saint-Quentin par les Espagnols et, pour obtenir sa liberté, préconise la paix du Cateau-Cambrésis, hâtive et mal négociée. Son étoile pâlit tandis que s'élève celle de son rival, François de Guise, le libérateur de Calais.
Avec lui et le maréchal de Saint-André, il s'oppose néanmoins à la politique modératrice de Catherine de Médicis au début des guerres de religion. Soldat dur à la tâche, il se fait tuer à 74 ans à Saint-Denis, au nord de Paris, en livrant bataille aux troupes protestantes de Louis de Condé.
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