Le 1er septembre 1966, devant cent mille personnes réunies au Complexe sportif national de Phnom-Penh (Cambodge), le général de Gaulle, président de la République française, sermonne publiquement les Américains et les adjure de quitter sans trop attendre le Vietnam : « La France considère que les combats qui ravagent l'Indochine n'apportent, par eux-mêmes et eux non plus, aucune issue. (...) Bref, pour longue et dure que doive être l'épreuve, la France tient pour certain qu'elle n'aura pas de solution militaire. A moins que l'univers ne roule vers la catastrophe, seul un accord politique pourrait donc rétablir la paix. » Il appelle donc Washington à rapatrier au préalable ses forces dans un délai convenable et déterminé : « Sans nul doute, une pareille issue n'est pas du tout mûre aujourd'hui, à supposer qu'elle le devienne jamais. Mais la France estime nécessaire d'affirmer qu'à ses yeux il n'en existe aucune autre, sauf à condamner le monde à des malheurs toujours grandissants. »
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