Le mot « absolutisme », forgé sur le mot absolu, est né en 1796 à la fin de la Révolution française pour qualifier ou plutôt disqualifier le régime politique antérieur à la Révolution, lui-même qualifié d'« Ancien Régime ». L'absolutisme désigne depuis lors le gouvernement monarchique qui s'est épanoui sur le continent européen à la fin du XVIIe siècle et a triomphé en France sous le règne de Louis XIV.
Les contemporains du Roi-Soleil et de ses successeurs ignoraient le mot mais qualifiaient déjà le pouvoir royal d'absolu. Cet adjectif qualificatif désigne le gouvernement d'un seul (le souverain) mais il ne signifie pas pour autant que le pouvoir dudit souverain est sans limite ! Au contraire, ce pouvoir est sévèrement encadré par les lois fondamentales du royaume et les pouvoirs coutumiers (parlements, droit coutumier, droit civil,...).
Conforme aux théories politiques exprimées par le juriste d'Angers Jean Bodin, dans Les six Livres de la République (1576), ce pouvoir dit absolu n'a rien à voir avec les régimes totalitaires qui se sont épanouis en Europe au XXe siècle, lesquels étaient sans limites.