En 1144, la moitié sud de l’Espagne est presque entièrement passée sous le contrôle des berbères Almoravides. Mais l’intransigeance de ces nouveaux conquérants provoque des insurrections qui entraînent la fragmentation du territoire en petits états musulmans : les taifas.
Les royaumes chrétiens n’ont pas vraiment le temps d’en profiter car d’autres berbères venus du Maroc s’engouffrent dans la brèche : les Almohades. Les Castillans subissent une défaite cinglante en 1195 à la bataille d’Alarcos, ce qui motive les royaumes chrétiens à s’unir. Soutenus par des chevaliers venus de toute l’Europe, ils remportent une victoire décisive à la bataille de Las Navas de Tolosa en 1212 : l’autorité des Almohades s’effondre et la Reconquista peut alors se poursuivre à vitesse accélérée aux dépens des taifas.
En 1249, il ne reste plus que l’émirat de Grenade : celui-ci accepte la suzeraineté de la Castille, ce qui lui permet d’éviter l’annexion. Les royaumes chrétiens ont déjà fort à faire sur les territoires récemment conquis, de langue arabe et à majorité musulmane. Les décennies suivantes marqueront la progression du christianisme et des langues latines, à commencer par le castillan. Celui-ci sortira grand gagnant de cette reconquête jusqu’à prendre un jour le nom d’espagnol.
Vincent raconte...
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