Le dictionnaire de l'Histoire

Saint Empire romain germanique

Le Saint Empire romain germanique remonte au sacre du duc de Saxe Otton le Grand, le 2 février 962, à Rome. Le duc reçoit ce jour-là du pape le titre d'« Empereur et Auguste » en récompense des services rendus à la papauté et de ses victoires sur les envahisseurs hongrois.

Sans infrastructures ni administration autre que celle de l'Église, le nouvel empire est une très pâle copie de l'empire romain, disparu depuis près de 500 ans, et de l'empire carolingien disparu depuis un demi-siècle.

À l'est des « quatre fleuves » : Escaut, Meuse, Saône et Rhône, il inclut le royaume d'Allemagne et le royaume d'Italie (la Francie orientale). Sa troisième composante est le royaume d'Arles et de Vienne, précédemment royaume de Bourgogne et de Provence. C'est ce qui reste de la Francie médiane ou Lotharingie.

Ce Ier Reich (Ier Empire d'Allemagne) est autrement dit constitué de toute la partie orientale de l'ancien empire carolingien, lui-même héritier du Regnum francorum de Clovis.

Il s'appelle d'abord empire d'Occident puis Saint Empire. Sous le règne de Frédéric III, au XVe siècle, il prend le nom sous lequel on le connaît aujourd'hui : Saint Empire romain germanique (ou plus précisément « de la Nation allemande »), Heilige Römische Reich Deutscher Nation en allemand.

Son titulaire est couramment appelé empereur d'Allemagne ou empereur allemand. Il est élu à la Diète de Francfort par une poignée de Grands Électeurs germaniques (évêques et seigneurs). Il prend alors le titre de roi de Germanie et « roi des Romains ». Dans un deuxième temps, la tradition veut qu'il aille à Rome recevoir du pape le sacre et le titre impérial.

Rodolphe Ier de Habsbourg, élu en 1273, n'a cure d'entrer dans les querelles italiennes et se satisfait du gouvernement de l'Allemagne et dédaigne de faire le voyage à Rome.

Les conditions de l'élection sont fixées en 1356 par l'empereur Charles IV dans une « Bulle d'or » qui limite à sept les Princes Électeurs. Important : l'approbation du pape n'est plus requise pour valider l'élection. Il va s'ensuivre un affaiblissement du titre impérial, livré autant sinon plus qu'avant aux marchandages et aux rivalités entre Électeurs...

À partir de la Renaissance, le titre impérial échoit sans discontinuer à la famille des Habsbourg. L'empire se cantonne à l'Allemagne et son titulaire n'a véritablement d'autorité que sur les possessions héréditaires des Habsbourg. Devenus purement honorifiques, le titre impérial et le Saint Empire romain germanique seront abolis le 12 juillet 1806 par Napoléon Ier.

Le dernier titulaire, François II de Habsbourg-Lorraine, devient alors empereur d'Autriche sous le nom de François Ier, l'« empire d'Autriche » en question rassemblant les possessions héréditaires des Habsbourg de Vienne.

Voir : Naissance du Saint Empire

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