Dans le calendrier musulman, le mois de Ramadan est dédié au jeûne rituel, appelé lui aussi Ramadan par assimilation.
Quatrième « pilier » ou fondement de l'islam, le Ramadan se caractérise par un jeûne strict en journée (ni nourriture, ni boisson, ni tabac). Il permet au croyant de « brûler ses péchés », comme l'indique l'origine arabe de ce mot (« ramida » qui signifie brûlant). Au coucher du soleil, les croyants brisent le jeûne par un repas convivial, dénommé en arabe iftar.
Dans les pays musulmans, des leaders progressistes ont tenté au milieu du XXe siècle de briser les contraintes collectives du jeûne ; ainsi le président tunisien Habib Bourguiba buvant en plein jour un verre d'eau devant les députés de son pays.
Mais ces tentatives se sont brisées sur le mouvement de réislamisation des années 70 et tous les citoyens des pays majoritairement musulmans doivent aujourd'hui s'adapter, au moins en public, aux contraintes du jeûne. Seuls en sont dispensés les malades, les femmes enceintes, les jeunes enfants... et les croyants engagés dans la guerre sainte.
Dans chaque pays, les autorités religieuses musulmanes recalculent tous les ans, par observations scientifiques ou empiriques, la date officielle du début du jeûne, appelé pour cette raison la « nuit du doute » : l'islam suit en effet le calendrier lunaire qui produit chaque année (solaire) un décalage d'une dizaine de jours par rapport à la précédente.
La fin du jeûne donne également lieu à une « nuit du doute », les représentants religieux de chaque pays mettant beaucoup d'application à observer le croissant de lune. La rupture du jeûne donne lieu à une « petite fête », l'Aïd el-Fitr, traditionnellement joyeuse et partageuse.