6 juin 2016 : par un fait exceptionnel, le mobilier et les objets familiers qui ont accompagné Napoléon 1er à Sainte-Hélène sont de passage à Paris, le temps de leur restauration.
L’hôtel des Invalides les expose jusqu’au 24 juillet 2016. Une occasion rarissime de découvrir et comprendre Sainte-Hélène et son illustre proscrit.
L’exposition nous parle de l’Histoire et du pouvoir. Certains objets et meubles étaient déjà à Longwood House quand Napoléon et sa suite s’y sont installés en décembre 1815.
L’Empereur a lui-même amené des pièces prestigieuses, y compris la vaisselle en argent en provenance de ses anciens palais.
Enfin, nécessité faisant loi, il a fallu acheter sur place, au fil des ans, des objets et des meubles beaucoup plus modestes.
Tout ce mobilier a été dispersé à la mort de l’Empereur, soit que les habitants de l'île ont récupéré ce qu'ils avaient vendu, soit que Napoléon ait légué à ses proches les pièces qui lui appartenaient.
Mais quand Napoléon III a racheté Longwood aux Anglais en 1858, les conservateurs qui se sont succédé sur place ont eu à cœur de récupérer tout ce qu'ils pouvaient ou d'en faire une copie.
Le musée de l’Armée, aux Invalides, a ainsi pu réunir une trentaine de pièces en provenance directe de Longwood et de nombreuses autres pièces de différents musées.
On peut voir l'un des deux lits de camp de l'Empereur, qui est aujourd'hui à la Malmaison, la vaisselle de l'Empereur, y compris des faïenceries anglaises acquises sur place.
Tout cela sans compter les gravures, tableaux et documents qui évoquent la captivité de Sainte-Hélène et se vouent à entretenir son souvenir, jusqu'au Retour des Cendres de 1840.
C’est un « résumé saisissant de la situation de l’exilé qui s’efforce de rester lui-même en un lieu et dans un décor qui lui rappellent qu’il est déjà un autre, au moins aux yeux de ses geôliers » (général de division Christian Baptiste, directeur du musée de l’Armée).
L’exposition montre, s’il en était encore besoin, que la légende napoléonienne, si vive aujourd’hui, est née de l’exil à Sainte-Hélène.
Il n’est pas sûr que nous écririons autant sur Napoléon si l’Empereur avait fini sa vie dans une retraite plus douillette.
Entrée : 8.50 € euros |
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Publié ou mis à jour le : 2016-06-30 14:08:57
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