Le fort du mont Valérien domine l'ouest de la région parisienne. Il a été édifié sur la commune de Suresnes en 1841, dans le cadre de la fortificationd de Paris par Adolphe Thiers.
Au total, 1007 résistants dont 163 juifs ont été fusillés dans les fossés du fort pendant l'occupation allemande, entre 1941 et 1945 (évaluation de Serge Klarsfeld, Le Monde, 30 mars 1995). L'un des premiers fut le lieutenant de vaisseau Honoré d'Estienne d'Orves, fusillé le 29 août 1941 avec deux autres résistants : Maurice Barlier et Jan Doornik. Parmi les autres victimes mémorables figurent les Cinq Martyrs de Buffon, Gabriel Péri et Michel Manoukian.
Le mont Valérien est de la sorte devenu le martyrologe de la résistance française au nazisme. Un mémorial en grès des Vosges y a été dressé. Dans sa crypte, seize tombes anonymes accueillent neuf soldats, un aviateur, un marin et un maquisard du Vercors, tous tués au combat, ainsi qu'un résistant exécuté à Arras, la déportée Renée Lévi abattue à Cologne et la résistante Berty Albrecht assassinée à la prison de Fresnes.
La seizième tombe est prévue pour accueillir le dernier survivant de l'Ordre de la Libération. Cet ordre a été fondé à Londres, pendant la Seconde Guerre mondiale à la demande du général de Gaulle, pour honorer les héros de la Résistance. Ses statuts ont été rédigés par le juriste René Cassin. Il n'a plus été admis de nouveau titulaire ou «Compagnon» depuis le 23 janvier 1946. Le nombre de ceux-ci a été arrêté à 1053 (*).
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