Alfred Hitchcock (1899 - 1980)

Maître incontesté du grand frisson

Alfred Hitchcock sur le plateau de Psychose (1960). En agrandissement : Sur le plateau d'Alfred Hitchcock Presents en 1956.

ChantageLes 39 marchesL'Inconnu du Nord-Express, La mort aux trousses, VertigoPsychoseLes Oiseaux, Fenêtre sur cour... 

Indémodables, ces chefs-d’œuvre du cinéma mondial signés Alfred Hitchcock tiennent aujourd'hui encore le spectateur en haleine du début à la fin.

Le grand public fut le premier à reconnaître le talent du maître incontesté du suspens et du frisson. Car Hitchcock, assimilé au divertissement, fut longtemps boudé par ses pairs. Mais si les Britanniques et les Américains l’ont conspué, la France a su l’élever au rang de grand cinéaste qu’il méritait...

De Londres à Hollywood

Alfred Hitchcok fait ses premiers pas au cinéma en Angleterre dans le registre du film muet. En 1923, sur le tournage de Woman to Woman (La Danseuse blessée), il rencontre Alma Reville. Elle deviendra sa femme et sera sa collaboratrice pendant toute sa carrière.

Affiche du film Les Oiseaux d'Alfred Hitchcock 1963). En agrandissement : un extrait du film.C'est en 1925 qu'il réalise son premier film, Le jardin du Plaisir, immédiatement salué par la critique en Angleterre. Hitchcock donne au cinéma britannique quelques-uns de ses chefs-d’œuvre, parmi lesquels Les 39 Marches (1935), Agent secret (1936) et Une femme disparaît (1938). 

Il décide ensuite de conquérir Hollywood. Son premier long métrage américain, Rebecca (1940) est acclamé par la critique et le public. Suivent d’immenses succès commerciaux, Fenêtre sur cour (1954), Vertigo (1957), La Mort aux trousses (1959), Psychose (1960) et Les Oiseaux (1963).

En France, il tourne deux films : L'étau avec Philippe Noiret et surtout en 1954 La Main au collet, avec Cary Grant et Grace Kelly. 

James Stewart dans Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock (1954). En agrandissement : Janet Leigh dans Psychose (1960).

Hitchcock puise son inspiration dans son vécu et son approche du XXème siècle, un siècle « hitchcockien », sur fond de guerre froide.

Il peut tourner un film en onze plans-séquences seulement (La Corde), faire une scène sous une douche de 45 secondes et 78 plans (Psychose), un film en VistaVision et en Technicolor (La Main au collet) ou encore des téléfilms à l’image carrée et en noir et blanc.

Pourtant, il parvient mal à se défaire de son statut de « maître du divertissement ». C’est la France qui lui vient en aide. Les Cahiers du Cinéma dans les années 1960 voient en lui l’inventeur d’une nouvelle écriture cinématographique. En 1967 enfin, le réalisateur François Truffaut  publie un livre d’entretiens  qui assoit la reconnaissance internationale du maître du suspens. 

Entretien entre François Truffaut et Alfred Hitchcock dans les années 1960. En agrandissement : affiche du film Complot de famille (1976).

En 1971, Alfred Hitchcock est fait chevalier de la Légion d'honneur. Mais alors que le cinéma reconnaît enfin son talent, il est sur le déclin. Complot de famille, sort en 1976 et rencontre un accueil mitigé. Ce sera son dernier film.


Publié ou mis à jour le : 2023-08-31 23:41:25
Guillaume_rc (29-07-2020 14:43:21)

Petit complément d'information concernant les caméos d'Hitchcock. Comme tout le monde les guettait dans ses films, Hitchcock, voulant avant tout maintenir la tension et préserver le suspense, a pl... Lire la suite

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net